Copé n’a pas toujours été un défenseur de la transparence

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SOUVIENS-TOI - Le patron de l’UMP était vent debout contre la loi sur la transparence initiée après l’affaire Cahuzac.

L’INFO. "Faites ce que je dis, pas ce que je fais". Lundi, en réaction aux révélations du Point, Jean-François Copé a annoncé qu'il déposerait une proposition de loi pour soumettre les "principaux dirigeants et salariés des médias", bénéficiant d'aides ou de fréquences attribuées par l'Etat, aux mêmes contrôles que ceux imposés aux parlementaires. Une volonté de transparence que n’a pas toujours défendue le patron de l’UMP. Petit retour en arrière.

2013 : "Un écran de fumée pour faire oublier une affaire". En septembre 2012, lors de l'adoption définitive des lois initiées par François Hollande pour "réhabiliter la vie politique" après le scandale Cahuzac, "la quasi-unanimité" des députés UMP, dont Jean-François Copé, avait voté contre des dispositions "inutiles et dangereuses", qui "donnent une image déformée et injuste des élus" et "créent un statut officiel de délateur de la République", selon l'orateur du groupe. Le président de l’UMP avançait alors une autre explication à son refus : François "Hollande souhaite jeter un écran de fumée pour faire oublier une affaire qui n’a rien à voir". Toute ressemblance avec… 

2010 : "Jean-François est contre la transparence". Ce n’était pas la première fois que Jean-François Copé s’aventurait sur ce terrain. En 2010 déjà, les députés planchaient sur la loi sur la transparence financière de la vie politique. En commission des lois, une disposition adoptée prévoyait que les députés qui auraient "omis sciemment" de déclarer une partie de leur patrimoine ou auraient fourni "une évaluation mensongère" seraient passibles d’une peine de deux ans de prison et de 30.000 euros d’amende.

Quelques jours plus tard, Christian Jacob, patron des députés UMP et grand ami du patron de l’UMP, déposait un amendement pour supprimer cette disposition. S’il a eu gain de cause sur le volet prison, l’amende de 30.000 euros a en revanche été maintenue. L'ancien patron de l'UMP, Xavier Bertrand, avait alors jugé "incompréhensible" l'initiative Copé-Jacob. "Les députés ont eu raison de ne pas (les) suivre", avait-il poursuivi. A l’époque patron des députés socialiste, un certain Jean-Marc Ayrault avait accusé de Jean-François Copé d'être "à la manœuvre chaque fois qu'il s'agit de transparence". Le mot de la fin pour Laurent Wauquiez, ancien ministre UMP, le 12 avril 2013 : "nous avons une différence d'approche. Jean-François (Copé, ndlr) est contre la transparence".

Le fact-checking, le PS adore... Ce travail de "fact-checking", quelques représentants socialistes se sont aussi empressés de le lancer, lundi, juste après la déclaration de Jean-François Copé.

A l'image de Martine Martinel, députée de Haute-Garonne, document à l'appui :

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