Il propose sa propre sortie de crise. Jean-François Copé, président proclamé de l'UMP, a annoncé dimanche qu'il souhaitait "redonner la parole aux militants". Mais pas question de revoter. Jean-François Copé propose souhaite voir un référendum interne à l'UMP organisé en janvier pour demander aux militants s'ils veulent réformer les statuts et revoter pour leur président après les municipales de 2014.
Dans un discours prononcé à Nancy, il a lancé : "Nous allons organiser en janvier un référendum auprès de tous les militants", sous "le contrôle permanent d'une commission ad hoc". Ce référendum comportera deux propositions, a-t-il dit : "Etes-vous d'accord pour que nous réformions nos statuts", et "Je vous propose de remettre à la disposition des militants mon mandat au lendemain des élections de 2014", au lieu de 2015 son échéance statutaire.
Pas de primaire pour le président en poste
Il souhaite également que ceui qui présidera l'UMP en 2016 ne soit pas candidat à la primaire présidentielle, de même que son équipe dirigeante. Lors de son discours prononcé devant quelque 400 militants de son parti, Jean-François Copé a lancé : "certains se disent que si je garde le leadership sur le parti, c'est un risque pour eux dans la perspective de l'élection présidentielle de 2017". "En cas de nouvelle élection interne en 2014, personne n'ignore que cette perspective peut créer à nouveau des troubles profonds et réenclencher la machine à perdre", selon lui.
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"Je propose donc d'ouvrir la réflexion afin que l'équipe dirigeante qui sera en poste au moment de la primaire en 2016 soit composée de personnalités dont il est acquis qu'elles ne seront pas candidates elles-mêmes à la primaire", a poursuivi le député-maire de Meaux. "C'est un moyen de garantir l'impartialité dans l'organisation de nos futures primaires", "c'est un moyen d'éviter le mélange des genres et de garantir la paix dans notre famille politique", selon lui.
Fillon veut un vote dans les plus brefs délais
Le camp Fillon a aussitôt réagi aux propositions de Jean-François Copé, jugeant "inacceptable" l'idée d'un referendum en 2014. François Fillon a refusé dimanche soir la proposition du président proclamé et contesté de l'UMP d'un nouveau vote en 2014, une date trop lointaine d'après les proches de l'ex-Premier ministre.L'ancien Premier ministre demande la réunion d'un comité des sages prévu par les statuts de l'UMP pour définir les conditions d'un nouveau vote rapidement, indique-t-on dans son entourage.
Jean-François Copé, a déclaré dimanche soir qu'il entendait "continuer son chemin" et a regretté de ne "pas être entendu" après avoir pris connaissance du refus de François Fillon de sa proposition. "Il ne sera pas dit que je n'aurai pas fait preuve d'un grand esprit d'ouverture. Je regrette de ne pas être entendu. Ma porte est toujours ouverte, ma main toujours tendue", a déclaré à la presse le président proclamé et contesté de l'UMP, après une réunion publique à Nancy, assurant que "non", il ne ferait pas d'autres propositions.