Copé relance les hostilités avec Fillon

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Fabienne Cosnay avec agences , modifié à
Dans une interview au Nouvel Obs, il tire à boulets rouges sur son rival. Des propos qu'il dément.

"Je constate qu’avec lui, il n’y a jamais de réciprocité". Le constat, sans appel, est signé Jean-François Copé et vise son éternel rival, François Fillon. Dans une interview au nouvelobs.com diffusée mardi, le secrétaire général de l'UMP prend le risque de relancer la guerre avec le chef du gouvernement.

Interrogé sur son manque d'empressement à condamner les propos de Rachida Dati sur François Fillon (NDLR : les deux visent la 2e circonscription de Paris pour les législatives de 2012), le patron du parti majoritaire commence par justifier son attitude à l'égard de l'ancienne Garde des Sceaux. "Je n’avais aucune raison de désavouer Rachida Dati. Si je devais désavouer toutes les personnes de ma famille politique qui critiquent untel ou untel, je n’aurais pas fini", confie t-il.

"Pas le souvenir que Fillon ait volé à mon secours"

Avant d'en profiter pour régler ses comptes avec son meilleur ennemi, en vue de la présidentielle de 2017. "Je n’ai jamais entendu François Fillon désavouer quiconque lorsque j’étais attaqué moi-même" persifle le député-maire de Meaux. Et de citer ceux qui s'en seraient "violemment" pris à lui récemment : "Xavier Bertrand, Christian Estrosi, Laurent Wauquiez ou Dominique Bussereau pour ne citer que ceux-là". "Je n’ai pas souvenir que François Fillon ait alors volé à mon secours", assène Jean-François Copé.

A l'inverse, le patron de l'UMP aurait toujours été "réglo" avec le chef du gouvernement. "Lorsque le Premier ministre a été mis en cause pour l’affaire de ses vacances de Noël en Egypte l’hiver dernier, je suis monté au créneau pour le défendre. J’ai convoqué une conférence de presse au siège de l’UMP et j’ai dénoncé les attaques dont il faisait l’objet devant toutes les chaînes de télévision.  Fillon s’est même senti obligé de me téléphoner pour me remercier. Cet effort a dû lui coûter, mais c’était reconnaître que j’avais fait mon travail de secrétaire général", confie t-il. Avant de porter le coup de grâce : "Je constate qu’avec lui, il n’y a jamais de réciprocité". François Fillon appréciera.

Copé dément ses propos

Aussitôt l'interview publiée, Jean-François Copé a tenté d'éteindre le feu, et "démenti formellement" ses "propos". Le secrétaire général de l'UMP a assuré ne pas avoir "accordé d'interview" à la journaliste Carole Barjon l'accusant d'avoir "reconstitué une fausse interview" à partir d'une "conversation informelle de quelques minutes". "Cette "fausse interview vise à créer une opposition entre le Premier ministre et moi-même sur Paris qui n'est absolument pas le reflet de la réalité", a ajouté le député-maire de Meaux, qui a publié un communiqué pour "réaffirmer son soutien total et indéfectible au président de la République, au Premier ministre et à la politique qu'ils conduisent".

Contactée par l'AFP, la journaliste, auteur de l'article, s'est défendue, affirmant que ces propos étaient bien 'on' (publiable, ndlr) et que Jean-François Copé savait qu'ils allaient être publiés. Par qui François Fillon sera le plus convaincu ?