Depuis sa nomination à la tête de l’UMP, Jean-François Copé a décidé de rénover l’organisation du parti présidentiel. Mais sa touche personnelle ne se limite pas qu’au changement de porte-paroles. Jean-François Copé a en effet décidé de remettre de l’ordre dans la multitude de fondations et de cercles de réflexion qui gravitent autour de l’UMP.
Réunis mardi soir au siège de l’UMP, les think tanks affiliés au parti vont donc devoir faire avec de nouvelles règles du jeu, synonymes d’une reprise en main au profit du secrétaire général de l'UMP.
Les think tank, défricheurs de la vie politique
La fondation pour l’innovation politique, les réformateurs, le Club 89, la droite sociale, les progressistes… Autant de noms peu connus du grand public mais qui constituent un rouage essentiel de la vie politique. Ces fondations et autres think tanks sont en effet les boîtes à idées des partis politiques et les alimentent en nouvelles idées.
Au total, une vingtaine de clubs de réflexion et de fondations se déclarent proches de l’UMP. Ce sont elles qui proposent de nouveau concepts, présentent des études et détaillent ce que font les partis politiques étrangers. Ce sont donc les penseurs qui permettent au parti politique de renouveler son offre politique.
De nouvelles règles et une autorité renforcée
Réunies mardi soir au siège de l’UMP, rue de la Boétie, toutes ces organisations vont devoir s’adapter à la nouvelle méthode voulue par Jean-François Copé. Premier changement de taille, les think tanks ne recevront plus de subvention annuelle. Elles ne seront financées par l’UMP qu’au cas par cas, dans ce qui va ressembler à un paiement à l’acte.
Autre nouveauté, ces fondations devront présenter à l’UMP les dossiers sur lesquels ils souhaitent travailler. C’est donc le parti présidentiel qui ciblera ses priorités, et n’apportera son soutien financier et logistique qu’après avoir validé des travaux sur tel ou tel sujet.
“Il faut lancer toute une série de débat, y compris sur des sujets tabous, mais ce veut dire qu’il faut aussi l’organiser, car si vous n’organisez pas ce débat, ça peut très rapidement partir dans un bordel généralisé“, détaille Benoist Apparu, président du Club 89. Ce dernier pense notamment aux 35 heures ou au statut des fonctionnaires, dossiers sur lesquels l’UMP est plus offensif que le gouvernement.
Préparer le programme du candidat UMP en 2012
La réflexion de l’UMP sera donc plus structurée, d’autant que le parti travaille déjà en vue de la prochaine élection présidentielle. “Le gouvernement est là pour travailler pour les 18 mois qui viennent, le parti politique est là pour travailler pour la période qui vient après“, explique Benoist Apparu.
L’UMP a choisi une cinquantaine de thèmes prioritaires, organisés autour de trois piliers : le courage (thème qui inclut les 35 heures et la valeur travail), le rassemblement (pacte républicain, immigration…) et l’ouverture au monde. Une feuille de route qui préfigure le programme présidentiel, qui sera remis au candidat à l’automne prochain.