Copé veut "faire de la politique autrement" et "commencer par se taire"

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Fabienne Cosnay et David Doukhan , modifié à
CE N'EST QU'UN AU REVOIR - Jean-François Copé a fait son dernier meeting en tant que président de l'UMP, mercredi soir, à Aulnay-sous-Bois.

Ne lui parlez pas de meeting d'adieu. Jean-François Copé prépare déjà l'après. Devant près de 300 personnes venues l'écouter à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, le député-maire de Meaux a prononcé mercredi soir son dernier discours en tant que président de l'UMP.

Copé défend "son intégrité totale". Quatre jours avant sa démission de la tête de l'UMP, qui sera officiellement effective dimanche 15 juin, Jean-François Copé s'est de nouveau posé en victime dans l'affaire Bygmalion. "Je veux réaffirmer devant vous mon intégrité totale, avec la volonté farouche de servir la vérité, toute la vérité. Non, je n'ai rien su" du système de fausses factures présumé au détriment des finances de l'UMP, via la société de communication Bygmalion", a répété le député-maire de Meaux.

"Une épreuve personnelle". Revenant sur son départ forcé à la tête de l'UMP, Jean-François Copé a reconnu que l'affaire Bygmalion était pour lui "une épreuve personnelle". "Je le vois dans les yeux un peu tristes de mes innombrables amis, je le vois aussi dans le sourire de quelques-uns qui ne le sont pas", a lâché le député-maire de Meaux, poussé à la démission il y a quinze jours lors d'un bureau politique de l'UMP particulièrement violent.

"Un temps où l'on commence par se taire". S’il compte se mettre volontairement en retrait, Jean-François Copé n'a rien perdu de ses ambitions politiques. Désormais, "je veux faire de la politique autrement", a-t-il expliqué. "Faire de la politique autrement, c'est d'abord ne jamais oublier que nous sommes là pour servir la France". C'est aussi "imaginer un autre temps, un temps où l'on commence par se taire, on appuie sur pause, pas pour se faire oublier - ce serait insoutenable - mais parce que le silence permet de réapprendre l'écoute".

"Laisse gronder les envieux...". Jean-François Copé également affirmé qu'il déposerait "dès la semaine "prochaine" les deux projets de loi qu'il a préparés pour "demander la transparence de tous les partis politiques". A la fin de son discours, le député-maire de Meaux a raconté "une très jolie histoire qui unit deux grands amis, Boileau et Molière. Molière était un homme de tous les combats, de toutes les audaces, de tous les courages. Sa pièce Tartuffe lui valut de terribles querelles, il eut alors un coup de déprime. Le jour de son anniversaire, son ami Boileau lui écrivit un poème commençant par ces mots : "laisse gronder les envieux...". "Ce poème, je vous l'offre", a-t-il dit au public qui redoublait ses applaudissements. Un public qui lui était acquis d'avance puisque la plupart des militants présents étaient venus de son fief, Meaux, dans des bus affretés par le parti.

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