Si le bilan reste encore très incertain, une chose est sûre : un nouveau drame s'est produit en Méditerranée dans la nuit de samedi à dimanche et aurait fait près de 700 victimes, selon le Haut-commissariat aux Nations pour les réfugiés (HCR) et les autorités italiennes. "Malheureusement sur cette question, on s'est habitué à quelque chose d'inacceptable, la Méditerranée est un cimetière de migrants", a regretté Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-les Verts (EELV), dimanche lors du "Grand Rendez-vous" iTELE-Europe 1-Le Monde.
"Ce qui est vrai, c'est que là on voit une arrivée massive de navires, au moment où l'Union européenne a arrêté la mission" de surveillance de la Méditerranée, a-t-elle ajouté. Selon elle, "à court terme, on doit éviter que des gens se tuent, il faut que l'Union européenne redonne les moyens à Frontex et à la force maritime pour aller au devant de ces bateaux et accueillir ces migrants". "Je pense que l'Europe n'a pas développé de politique étrangère, notamment avec l'Afrique", a regretté Emmanuelle Cosse, donnant l'exemple de l'intervention française au Mali, à laquelle les voisins européens n'ont pas participé.
>> LIRE AUSSI - Méditerranée : 400 migrants disparus dans un naufrage
>> RÉECOUTEZ - Naufrage de migrants : "l'Europe est responsable d'inaction"