"C'est la fée Martine qui arrive à Avignon, dans une atmosphère festive". Invité sur Europe 1 mardi matin, Frédéric Mitterrand a ironisé sur l'idée de Martine Aubry de faire bondir le budget de la Culture de 30 à 50%. La candidate à l'investiture socialiste pour la présidentielle de 2012 avait fait cette généreuse proposition vendredi, depuis le festival d'Avignon. "Ce n'est pas parce qu'on est à Avignon qu'il faut nous prendre pour des mules du Pape", a poursuivi le ministre de la Culture.
"Je suis peut-être un peu plus sérieux" :
"Tout ça est tout à fait déraisonnable", a continué Frédéric Mitterrand. Pour lui, le fait que le PS parle d'argent révèle "un manque d'idées". Il y a "une page et demi sur la culture" dans le programme socialiste, a-t-il taclé.
"La droite n'a aucun mal à s'approprier la Culture"
Même s'il a concédé que "le monde de la culture était plutôt orienté à gauche", Frédéric Mitterrand l'a assuré, "la droite n'a aucun mal à s'approprier la Culture". La preuve selon lui, le budget de son ministère est "sanctuarisé". "Pour la deuxième année consécutive j'ai un budget en augmentation", "de plus encore que l'inflation" (2,5% en 2011), s'est-il félicité. "J'ai accès au grand emprunt pour 750 millions d'euros", a-t-il ajouté. "On met de l’argent dans la culture dans une période qui n’est pas simple", a-t-il encore plaidé.
En conclusion de cette défense de la politique culturelle de l'UMP, Frédéric Mitterrand s'est dit "très heureux d’être le ministre d’un gouvernement qui sanctuarise [son] budget". "Je voterai Sarkozy en 2012", a-t-il déclaré.