DSK : J-L Debré méfiant envers les caméras

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Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel, a exprimé sa méfiance vis-à-vis de la présence de caméras dans les salles d’audience. Il a dit y voir une médiatisation des procès détournant les débats, dans une interview accordée à Jean-Pierre Elkabbach sur Public Sénat. "Moi ça me choque. J’ai toujours été extrêmement réservé, pour ne pas dire hostile, lorsque j’étais magistrat, aux caméras dans les prétoires", a-t-il déclaré mardi soir. "Il ne s’agit pas de convaincre des juges, il s’agit de convaincre l’opinion publique à travers des caméras", a-t-il ajouté. Le président du Conseil constitutionnel a également évoqué la dignité de l'homme ou la femme qui comparaît.

Dans le cas de l'affaire DSK, Jean-Louis Debré regrette l'effet apporté par les caméras. "C’est un petit peu le drame dans cette société de communication qu’est la nôtre, qu’aujourd’hui, par la force des images, on arrive à faire disparaître la présomption d’innocence et on présente des gens qui sont déjà considérés comme coupables avant d’être jugés", a précisé le président du Conseil constitutionnel. "Et c’est pour ça, gardons notre système français qui fait qu’au moment où celui qui est mis en examen est confronté à son juge, et bien il est confronté à son juge, il n’est pas confronté à l’opinion publique", a-t-il conclu.