Nicolas Sarkozy a dénoncé lundi "esquive, hypocrisie et mensonge" dans l'attitude du PS autour de la présence de Dominique Strauss-Kahn à une fête organisée par le député PS Julien Dray dans un restaurant des Halles.
Evoquant la présence à cette soirée de Pierre Moscovici, directeur de campagne de François Hollande, et Manuel Valls, son directeur de communication, le président-candidat a argumenté sur France 2 : "imaginez une seconde que ce soit mon directeur de campagne et ma porte-parole !". "Ce qui m'étonne, c'est l'absence totale de sens commun de ceux qui font ça. Dominique Strauss-Kahn se permet une interview dans la presse pour dire que tout ce qui lui arrive, c'est de ma faute. Et pourquoi pas ! Et allons-y ! Mme Diallo est une de mes proches, Dodo la Saumure est un de mes intimes...", a-t-il dit à propos de l'accusatrice de DSK dans le dossier du Sofitel et d'un proxénète cité dans l'affaire du Carlton de Lille.
"Ils ne se rendent pas compte. Et aller dîner avec lui ils ne se rendent pas compte non plus. Ca promet", a poursuivi Nicolas Sarkozy. "Il y a quelques mois, la totalité du PS rêvait d'un candidat qui s'appelait Dominique Strauss-Kahn", a-t-il insisté. "M. Moscovici est un des meilleurs amis de M. Strauss-Kahn". "François Hollande a été premier secrétaire du PS pendant dix ans" et "il vient nous dire maintenant que c'est tout juste s'il connaît son prénom...". "Il n'y a pas de honte à être amis et à défendre ses amis", mais "il faut assumer. Ce qui est troublant dans tout cela, c'est l'esquive, l’hypocrisie et le mensonge", a encore dit le président-candidat.