Le député Jean-Jacques Urvoas (PS) a écrit au patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) Bernard Squarcini et au directeur adjoint du cabinet de Claude Guéant pour demander des explications sur une note policière relative à Dominique Strauss-Kahn évoquée par Le Monde. Le quotidien indique "que la vie privée de "certaines personnalités politiques susceptibles de présenter un jour un danger électoral" [pour le président de la République] ferait l'objet d'une attention particulière de différents services dont l'un relevant de la DCRI", écrit le député strauss-khanien dans un courrier daté du 25 mai.
"Existe-t-il une équipe dédiée aux "enquêtes réservées" au sein de la DCRI ?", interroge-t-il.
"Les pratiques rapportées par le journal Le Monde, si elles devaient être avérées, seraient de nature à porter un doute sérieux sur l'activité du service que vous avez l'honneur de diriger", poursuit ce courrier. Dans un autre courrier à Alain Gardère, directeur adjoint du cabinet du ministre de l'Intérieur et ancien patron de la police urbaine de proximité (PUP), M. Urvoas demande si ses services ont "produit", comme l'écrit Le Monde, une note sur DSK peu avant l'élection présidentielle de 2007.
Une source a indiqué au Monde que cette note avait été passée "au broyeur". "Si tel était le cas, je souhaite que vous me précisiez les raisons de cette initiative et ce qu'il est advenu de ce document", a-t-il ajouté. "Je croyais que les oeuvres de basse police n'existaient pas en France", a commenté le député auprès de l'AFP. "Votre direction a-t-elle récupéré l'ensemble des dossiers relatifs aux personnalités politiques que détenait la Direction centrale des renseignements généraux ?", demande aussi M. Urvoas au patron de la DCRI. Le député a indiqué à l'AFP être en contact par SMS avec Dominique Strauss-Khan.