Se présentera, ne se présentera pas… Dominique Strauss-Kahn est devenu expert dans l’art du suspense. Le patron du FMI sème le trouble autour de son éventuelle candidature à l’élection présidentielle de 2012. Florilège de ses déclarations distillées avec soin et parcimonie dans la presse. Candidat, pas candidat ? A l’entendre, tout semble possible !
Candidat. "La France me manque comme à n'importe quel expatrié", déclare, le 18 février, Dominique Strauss-Kahn, aux lecteurs du Parisien qui l'interrogeaient au siège du quotidien, a rapporté un participant.
Pas candidat. "Je vais assumer ma fonction de directeur général du FMI jusqu'à la fin. Et la fin, c'est 2012", assure DSK au magazine allemand Stern, le 18 novembre 2010.
Candidat. "Ne pas vous dire que je suis touché par ces sondages ce serait mentir, mon ego n'est pas inférieur à celui de certains autres, et donc lorsque les Français m'apprécient j'en suis ravi", confie le socialiste sur France Inter le 15 novembre 2010.
Pas candidat. "Je suis touché par ces sondages, je suis très attentif à la situation française, à la fois à la situation de ses finances publiques mais, au moins autant, à sa cohésion sociale, mais je fais mon travail aujourd'hui et c'est la seule chose qui m'importe", ajoute-t-il, toujours le 15 novembre 2010, sur France Inter.
Candidat. "Évidemment, cela me fait plaisir! Cela montre que les Français ne m’oublient pas. Je ne les oublie pas non plus", répond le président du FMI le 7 octobre 2010, au Monde, après la publication d’enquêtes d'opinion qui le créditent d'une forte popularité en cas de candidature en 2012.
Pas candidat. "J'ai une mission à remplir et je ne demande qu'une chose, c'est qu'on me laisse travailler", déclare-t-il sur le plateau de "A vous de juger", sur France 2, le 20 mai 2010.
Candidat. "A ce jour, j'ai l'intention de faire mon mandat, mais si vous me demandez si, dans certaines circonstances, je pourrais me reposer cette question la réponse est oui, oui je pourrais me reposer cette question, j'ai déjà dit ça", admet le président du FMI le 4 février 2010, sur RTL.
Pas candidat. "Ce n'est pas mon sujet", répond Dominique Strauss-Kahn, interrogé sur les échéances présidentielles françaises. "Oui, bien sûr, je suis de près ce qui se passe en France (...) Vous avez des gens qui passent leur vie à vivre dans le passé, vous avez des gens qui passent leur vie dans l'avenir, moi je vis dans le présent", assure-t-il sur Canal+, le 25 novembre 2009.