Le co-président du Parti de Gauche et probable candidat du Front de gauche à l'élection présidentielle de 2012, Jean-Luc Mélenchon, a estimé jeudi avoir "l'impression" que son travail politique était "facilité" après la chute de Dominique Strauss-Kahn. "D'une certaine façon, j'ai presque l'impression que mon travail politique est facilité. La scène politique - dans des conditions certes extravagantes -, est dorénavant libre de cette situation inouïe où il y avait un vainqueur déclaré d'avance, avec qui il était impossible de débattre", a-t-il déclaré à quelques journalistes, sortant de son silence depuis sa brève réaction dimanche à l'arrestation de DSK.
L'ex-patron du FMI "était certes caricatural du social-libéralisme mais je crains que le social-libéralisme ne nous manque pas longtemps, car les prochains (candidats PS) sont dans la même ligne", a-t-il ajouté. "Ce n'est pas une affaire de personnes. Les socialistes ont tous la même ligne puisqu'ils ont tous le même projet et qu'ils en sont très contents. Qu'importe qui j'ai en face de moi, Mmes Aubry/Royal, MM. Hollande, Montebourg, Valls, Collomb, Moscovici...", a-t-il poursuivi. "Aucune des raisons qui justifiaient la candidature commune du Front de gauche n'a disparu. Ce n'est pas parce que Dominique Strauss-Kahn Strauss Kahn n'est plus là que la gauche est orpheline", a-t-il dit, alors que des rumeurs indiquaient qu'il pourrait se rallier au candidat PS en cas de risque d'un nouveau 21 avril.