Dominique Strauss-Kahn est-il de retour ? Après avoir foulé le tapis rouge du festival de Cannes, l’ancien patron du FMI a été aperçu la semaine dernière dans les travées de Roland Garros. Et mardi, le parquet de Lille a requis un non lieu en sa faveur dans l’affaire du Carlton car "il n'existe pas de charges suffisantes" contre lui. L’ancien favori à l’élection présidentielle, qui a vu son destin basculer dans une chambre d’hôtel new-yorkaise, va-t-il mieux pour autant?
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Un projet… A sa manière, Dominique Strauss-Kahn a donc décidé de revenir dans le jeu médiatique. “Ce n'est pas la vie qui m'était promis, mais c'est quand même ma vie", glisse-t-il, selon des informations recueillies par Europe 1. Parce qu’il n’est donc pas mort, DSK se montre. Oui, il est encore debout. Pour le prouver, il s’est attelé à un nouveau projet : conseiller le Sud Soudan, à la demande des autorités du pays, qui comptent bien profiter de son expertise économique. Cela lui tient particulièrement à cœur car "là-bas, il y a tout à construire", reconnaît-il. Alors il y a un mois, DSK s’est personnellement rendu sur place pour participer au lancement d’une banque. Il y a même prononcé un discours.
… et des regrets. S’il souhaite donc reprendre une activité, Dominique Strauss-Kahn se refuse catégoriquement à interférer sur la scène politique française. Même en privé, il rechigne à aborder le sujet. Pas question pour lui de prendre le risque de passer pour un homme aigri en commentant l’action de François Hollande à la tête du pays. “Je sais, j'ai déconné. J’ai payé, je paie, je paierai", philosophe-t-il, sans toutefois baisser totalement les bras. "Je veux continuer à servir. Je ne suis pas Cahuzac, je suis conscient de mes erreurs", assure-t-il. Un de ses amis, à qui Europe 1 a demandé de définir la nouvelle vie de DSK, ouvrirait presque une porte : "c'est un joueur d'échec. Il a perdu une partie, il en commence une autre..."
A la demande de Dominique Strauss-Kahn, nous publions ce droit de réponse : "J'ai appris avec stupéfaction que j'aurai récemment été cité sur votre antenne à propos d'une phrase affirmant que pour ma part j'aurai conscience de mes erreurs, contrairement à Jérôme Cahuzac. Jamais je n'ai fait cette comparaison. De surcroît, cette phrase serait absurde compte tenu des aveux prononcés publiquement par l’intéressé." La rédaction d'Europe 1 maintient ses informations.