24 septembre
Les poursuites pénales contre DSK aux Etats-Unis sont donc définitivement abandonnées. Il n'ira plus en prison. Il retrouve sa pleine liberté, un peu plus de trois mois après le début de l'affaire. Chacun imagine son soulagement. Et pourtant, il a beaucoup perdu. Perdu toute chance à la présidentielle de 2012, pour laquelle il était donné élu. Perdu la direction du FMI.
Parce que l'immédiateté du temps vidéocratique l'a d'emblée condamné, avec les images de la perk walk diffusées et rediffusées dans le monde entier. Cet excès de vitesse résultait d'un autre, celui avec lequel la police new-yorkaise l'a arrêté. Et en a entraîné un troisième, celui avec lequel le procureur lui a signifié sept chefs d'inculpation après seulement quelques bribes d'enquête. Temps médiatique, temps policier, temps judiciaire, les trois se sont entremêlés pour l'accabler.
Imaginons un seul instant que l'absence de crédibilité de la présumée victime ait été établie dès les premiers jours. DSK n'aurait pas subi la prison. Il n'aurait pas été contraint de démissionner du FMI. Peut-être même aurait-il pu maintenir sa candidature à la présidentielle.
Que dans le meilleur des cas pour lui, DSK ait agi avec beaucoup de légèreté, cela ne fait aucun doute. Mais qu'il en paye un prix très élevé, aucun doute non plus.