Jean-François Copé, a rapidement réagi aux nouvelles informations émanant d'un journaliste américain sur l'affaire DSK. Le secrétaire général de l'UMP a déclaré samedi se méfier des "rumeurs" sur une éventuelle "entreprise délibérée" impliquant l'UMP qui aurait visé à "détruire politiquement" Dominique Strauss-Kahn dans l'affaire du Sofitel. Un journaliste américain affirme qu'au moins un mail émanant du BlackBerry de Dominique Strauss-Kahn a été lu dans les locaux de l'UMP.
"Une responsabilité de l'UMP dans l'assassinat de Kennedy"
Interrogé en marge d'une réunion des cadres de l'UMP à Paris sur l'enquête d'un journaliste américain pointant des zones d'ombres dans cette affaire, le député-maire de Meaux a répondu qu'on était "dans une espèce d'ambiance où se multiplient rumeurs, ragots". "Moi, s'il y a des faits avérés, s'il y a des preuves évidentes, il va de soi qu'on doit les uns et les autres en tirer les conséquences", a-t-il poursuivi. "Mais tant que ce ne sont que des allégations, sur la base de témoignages anonymes dont on ne sait strictement rien, vous comprendrez alors que nous restions un peu plus réservés et surtout pas dupes", a-t-il ajouté.
"Imaginer que ce qui serait arrivé à M. Strauss-Kahn serait l'objet de je ne sais quelle complicité de l'UMP, c'est quand même un peu gros comme ficelle", a lancé en souriant Jean-François Copé, avant d'ironiser : "au rythme où ça va, je me demande si on ne devrait pas voir, pour le même prix, une certaine responsabilité de l'UMP dans l'assassinat de Kennedy."
"La thèse du piège"
Du côté socialiste, François Loncle a estimé sur Europe 1 que "M. Copé s’exprime comme si le journaliste américain qui a enquêté était militant socialiste". Le député de l'Eure, qui a été le premier à parler de complot lors de l'éclatement de l'affaire, a précisé sa pensée."On n’est pas dans l’allégation, on est dans le rassemblement d’un certain nombre de faits précis qui peuvent élaborer la thèse du piège", a estimé l'élu. "Je suis pour qu’on connaisse l’exacte vértié. Je veux savoir s’il y a eu piège ou non, et s’il y a eu piège, d’où ça vient."
Quant à accuser l'UMP, François Loncle s'y est refusé. "Bien sûr, il ne s’agit pas de l’UMP, c’est bien autre chose, des officines, des instances du pouvoir", a-t-il lancé, avant de se faire plus mordant. "Mais quand je vois la capacité de manipulation et de mensonge qui est celle du président-candidat, je me pose beaucoup de questions."