Martine Aubry est "très heureuse", François Hollande se "réjouit", Manuel Valls est "soulagé". Les principaux acteurs du Parti socialiste ont eu un mot pour salué l'abandon des charges contre Dominique Strauss-Kahn, impliqué dans une histoire d'agression sexuelle sur Nafissatou Diallo, femme de chambre du Sofitel.
"Je me réjouis pour Dominique Strauss-Kahn, ses proches, sa famille pour ce dénouement qui vient après trois mois d'une épreuve insupportable et de rebondissements qui ont été extrêmement durs à vivre", a déclaré François Hollande, candidat à la primaire socialiste.
Martine Aubry, autre candidate à la primaire socialiste, a, elle, pensé "avec énormément d'affection à Dominique et Anne". De son côté, Jack Lang a considéré "qu'à un moment ou à un autre Dominique rebondira".
"Ne pas continuer à faire croire que DSK est coupable"
"Tout ce que l'on pouvait reprocher à DSK, le procureur n'a pas pu le prouver", s'est félicité mardi sur Europe 1 François Pupponi, le maire socialiste de Sarcelles, le fief de DSK. Ce proche de DSK a tout de même déploré les doutes toujours émis sur l'innocence de DSK : "ça devient un peu surréaliste, on a fait peser des charges terribles sur DSK, le procureur lui-même décide de les lever, on ne va pas continuer à faire croire que DSK est coupable". Et François Pupponi d'ajouter : "ce qui s'est passé dans une chambre entre eux (DSK et la femme de chambre) ne m'intéresse pas".
François Pupponi a aussi qualifié l'état d'esprit de DSK de "combatif" mais "extrêmement prudent".
"DSK attend que le juge confirme la demande de levée des charges", estime Pupponi :
"Cela frôle l'acharnement contre DSK"Un retour en politique ?
Lundi sur Europe 1, Pierre Moscovici, ami et soutien de DSK, a, lui, anticipé un éventuel retour politique dans la campagne... ou après. "Je ne lui défini pas de fonction, mais soyons simple : il n'y a pas beaucoup d'hommes ou de femmes en France qui ont sa capacité à analyser, à s'exprimer et à proposer des solutions dans le contexte de crise où nous sommes", avait-il estimé.
"Il n'y a que lui qui peut répondre à ces questions", a estimé, pour sa part, Manuel Valls. "Il faut le temps de la décence, de la dignité, de la reconstruction, du retour dans son pays qui doit lui manquer".
Michèle Sabban, vice-présidente de la région Ile-de-France, qui "a toujours cru à son innocence", elle, ne voit pas comment on pourrait se passer de lui. "Regardons son bilan ! Il était excellent au ministère de l'Economie, il était excellent au FMI (...) La crise économique sans précédent que nous traversons et l'absence de leadership en Europe nous montrent ainsi à quel point ses compétences nous sont précieuses et qu'aujourd'hui elles nous font cruellement défaut", a-t-elle insisté.