Soulagement à gauche. Les socialistes étaient unanimes mardi à l'annonce de l'abandon des poursuites à l'encontre de DSK, Martine Aubry, candidate à la primaire socialiste, se disant ainsi sur Europe 1 "soulagée" pour l'ex-patron du FMI et son épouse Anne Sinclair, espérant qu'ils "retrouvent l'envie de la vie, de pouvoir respirer, qu'ils puissent parler en toute liberté".
"Joie" et "soulagement"
Bertrand Delanoë a de son côté évoqué sa "joie" et son "soulagement", dénonçant "l'emballement de ces derniers mois, qui s'est fondé sur des rumeurs, sans aucun respect pour les personnes. Pour sa part, Ségolène Royal a estimé qu'une "page importante se tourne" pour l'ex-patron du FMI et a appelé à "le laisser respirer, le laisser tranquille". "N'oublions pas la violence du système [judiciaire américain], sa brutalité, la prison, les menottes, les chevilles entravées, les assignations à résidence, tout ça pour finir sur cette issue positive", a-t-elle déclaré.
Même son de cloche chez Jean-Christophe Cambadélis, député PS strauss-kahnien, qui s'est dit "furieux", car "sur la base d'une seule déclaration, on a piétiné l'honneur d'un homme". Pour Jean-Marc Ayrault, cette décision "s'impose à tous et doit être respectée". "Pour ce qui nous concerne, nous lui disons simplement que son expérience et ses convictions continueront d'être utiles au pays".
Il sera "utile pour notre pays"
La question du retour en politique de DSK est donc déjà posée, également par François Hollande, candidat à la primaire socialiste."Maintenant il est libre et libéré, donc c'est à lui de savoir comment il va utiliser ce temps pour être utile à notre pays", a-t-il affirmé.
Autant de réactions qualifiées d'"indécence crasse" par Me David Koubbi, l'avocat de Tristane Banon, qui a déposé plainte en France contre DSK pour tentative de viol. Et pour Marie-George Buffet, ancienne ministre communiste, l'abandon des poursuites est une "mauvaise nouvelle pour les femmes". "La décision du procureur, estime-t-elle, fait courir de grands risques au droit des femmes en revenant au temps où les victimes de viols étaient a priori coupables".