"Ce n'est pas l'image de la France, l'image de la France rurale, l'image de la France des terroirs et des territoires". Cette attaque contre Dominique Strauss-Kahn, signée Christian Jacob, le patron des députés UMP, est "un aveu de faiblesse important", selon le directeur général adjoint du CSA, Jérôme Sainte-Marie.
L’institut de sondages pointe la manœuvre politique de la droite appliquée depuis mercredi dernier après la déclaration de l'épouse de DSK, Anne Sinclair, qui a assuré qu'elle ne souhaitait pas qu'il fasse un second mandat à la tête du Fonds monétaire international (FMI).
"Ca donne de la crédibilité à la candidature de DSK"
Plusieurs ministres - le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Pierre Lellouche, mais aussi les ministres de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, et du Budget, François Baroin - s’en sont pris au président du FMI. Christine Lagarde, ministre de l'Economie a déclaré mardi matin sur France 2 que "tout le monde s'accorde, et j'en fais partie, pour dire qu'il fait un très bon travail au Fonds monétaire international". "Il soutient les thèses françaises pour ce G20, donc nous avons besoin de lui là où il est."
Pire pour la droite, ces critiques "donnent encore plus de crédibilité à la candidature de DSK", assure Jérôme Sainte-Marie. "Ca prépare involontairement le terrain dans l’esprit des Français", explique-t-il. Et pourtant, les proches du président de la République voient ces attaques d’un autre œil. L’un d’eux a confié à Europe 1 que "ce n'est pas en six mois ou un an qu'on tisse une histoire avec les Français".