Cette fois, Dominique Strauss-Kahn s’exprimera de lui-même. De passage à Paris ce week-end à l'occasion de la réunion des ministres des finances du G20, le patron du FMI va faire un passage sur le plateau du journal de France 2, a annoncé mercredi la chaîne publique, confirmant des informations recueillies par Europe1. Il sera interrogé par Laurent Delahousse.
"On profite de son passage à Paris pour l'inviter. Evidemment, il vient pour le G20, ce sera le coeur de l'intervention". Mais il est difficile d'"imaginer qu'on ne lui posera pas de question" sur ses intentions sur une éventuelle candidature, a déclaré Fabien Namias, rédacteur en chef politique/économie à France 2.
Le directeur du FMI devrait également répondre aux questions d'un panel de lecteurs du Parisien vendredi, selon les informations de RTL.
"Une capacité à riposter"
Une intervention qui fera suite à des attaques répétées de la majorité à l’encontre du patron du FMI. A l’instar de Christian Jacob, le chef de file des députés UMP, qui a estimé lundi que DSK représentait "plutôt bien" les bobos, les électeurs "bourgeois-bohème". "Ce n'est pas l'image de la France, l'image de la France rurale, l'image de la France des terroirs et des territoires, celle qu'on aime bien, celle à laquelle je suis attaché", avait-il lancé.
Des attaques qui auront en tout cas permis de tester la capacité du PS, à répliquer en nombre, tous courants confondus. "Les strauss-kahniens et les socialistes dans leur ensemble ont montré une certaine cohésion, une certaine capacité à riposter. C’est une très bonne chose", s’est félicité Jean-Christophe Cambadélis, l’un des plus fidèles lieutenants de DSK, au micro d’Europe1. "Tous responsables, que ce soit les amis de François Hollande ou ceux de Benoit Hamon ont été époustouflés par ce type d’offensive", a-t-il estimé.
En affichant cette solidarité, les strauss-kahniens ont ainsi eu l’occasion d’envoyer un signal fort à leur champion : ils lui prouvent que, dans l’hypothèse où il décide de se lancer dans la course à l’Elysée, ils seront derrière lui