Le député européen Daniel Cohn-Bendit, figure du mouvement écologiste français, annonce qu'il cesse de bouder son parti comme il l'avait décidé après son échec à l'élection de son secrétaire national en juin face à Cécile Duflot. Dans un entretien au quotidien Les Echos de jeudi, il exprime par ailleurs son soutien à la candidate désignée pour 2012, Eva Joly, tout en réitérant son scepticisme sur le bien-fondé d'une candidature écologiste, quelle qu'elle soit.
Daniel Cohn-Bendit ira donc aux journées d'été du parti Europe Écologie-Les Verts (EELV), qui se déroulent à partir de jeudi à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), alors qu'il n'était pas allé à La Rochelle, lors du congrès de juin. "Le bras de fer entre tendances pour ajouter telle ou telle phrase était donc absolument inintéressant. Il était inutile de se déplacer. Cette fois, il y a des débats qui m'intéressent", explique-t-il.
"Chacun connaît mon scepticisme sur une candidature écologiste, compte tenu de la situation politique en France. Mais j'ai toujours dit à Eva Joly qu'elle pourrait compter sur moi chaque fois qu'elle voudra parler d'Europe", ajoute-t-il. Il lui conseille de mettre en avant "la transformation écologique de la société et la fédéralisation de l'Europe" dans sa campagne. Ce retour compense pour EELV l'autre bouderie de Nicolas Hulot, candidat battu par Eva Joly pour la candidature en 2012 et qui ne sera pas à Clermont-Ferrand. Daniel Cohn-Bendit dit avoir "arrêté d'essayer de comprendre Nicolas Hulot".