Nommé commissaire européen, il fallait bien trouver un remplaçant à Pierre Moscovici. Ce sera chose faite début février : la 4ème circonscription du Doubs est appelée à voter pour un nouveau député. Une élection à haut-risque pour le Parti socialiste, qui a jusqu’alors perdu toutes les législatives partielles depuis juin 2012. Mais l’envolée historique de la cote de popularité de François Hollande pourrait remobiliser les troupes.
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“Du baume au cœur”. C’était une ex-socialiste déçue par François Hollande qui avait prévu de voter FN pour la première fois de sa vie. La voilà à nouveau électrice socialiste. Edith, rencontrée au marché de Grand-Charmont, confie à Europe 1 : “ça demande réflexion vu ce qui se passe, on va peut-être garder notre François”. “Il nous a redonné confiance”, poursuit-elle, (...) ça redonne quand même un peu de baume au coeur. Je trouve que ça donne une bonne image de la France”.
Lucidité. Frédéric Barbier, le candidat PS, a lui confié au JDD que cette bonne séquence pour l'exécutif pouvait “remobiliser notre camp”. L’ancien suppléant de Moscovici est néanmoins lucide : “on n’est pas à Paris ici. C’est quand même la province, l’impact des événements est moindre”.
“Faut pas tout mélanger”. Un constat partagé par la plupart des électeurs rencontrés par Europe 1. C’est le cas de cet homme, qui votera FN et qui tient à mettre les choses au clair : “il ne faut pas tout mélanger. L’histoire de Charlie Hebdo, c’est une autre histoire (...) pour notre portefeuille, notre pouvoir d’achat, il n’y a rien qui a changé”. “Il y a deux terrains différents”, assène-t-il, “il y a le terrain terroriste et le terrain politique”.
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“Le terrorisme n’est pas la vie quotidienne des Français”. Le politologue Pascal Perrineau ne dit pas autre chose. Pour ce dernier, si “la gestion des attentats de Hollande a remis la gauche dans le jeu (...), il s’agit de la gauche gouvernante. Rien ne peut nous dire que cela sera le cas pour des scrutins locaux”. Tout simplement parce que “le terrorisme n’est pas la vie quotidienne des Français”, selon le politologue, qui cite “le chômage, la croissance ou l’endettement de l’Etat” qui retrouveront vite leur place dans le débat public.
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Le FN en embuscade. S’il est difficile de mesurer l'impact réel de ce regain de popularité de l'exécutif, une chose est sûre : le score du FN que l’on annonce très élevé. Jean-Daniel Lévy, directeur du département Opinion et Politique à l’Institut Harris Interactive explique : “nous sommes dans un environnement où le FN arrive à mobiliser extrêmement bien quelles que soient les circonstances. Depuis de nombreux mois, certains font un lien de plus en plus fort entre islam et terrorisme, notamment au FN et ce sont eux qui vont rester les plus mobilisés”. En 2012, le FN avait ainsi obtenu dans le Doubs 26% des voix à la présidentielle et 36% aux dernières Européennes.
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Un front républicain ? La candidate FN, Sophie Montel, a néanmoins du chemin à faire pour être élue. En cause : un possible front républicain. Le candidat UMP, Charles Demouge, a ainsi assuré au JDD qu'il voterait PS s'il était éliminé dès le premier tour. "Evidemment, il ne faut pas que le FN gagne", a-t-il affirmé.
>> Ecoutez le reportage d'Arthur Helmbacher :
Législative partielle dans le Doubs : "il ne...par Europe1fr