"Bienvenue chez toi Jean-Marc !". Sur le quai ou dans le TGV, ils étaient nombreux à vouloir serrer la main de l'ancien Premier ministre "démissionné" lundi. Une queue s’est même formée dans le wagon où Jean-Marc Ayrault était assis, rendant son retour au pays un moins amer.
"C’est un gars du coin". A la descente du train en gare de Nantes, l’ancien Premier ministre a même eu droit à une pluie d’applaudissements. Une cinquantaine de militants socialistes, munis d’appareils photos, se sont mis à hurler en voyant leur ancien maire poser le pied sur le quai de la gare.
"Bienvenue à la maison !", lance l’un d’eux au micro d’Europe 1. "C’est un gars du coin, c’est un grand homme du socialisme local, donc c’est normal que les militants soient là aujourd’hui", confie-t-il.
"Il n’a pas démérité". "On est un peu triste de le voir quitter Matignon mais on a un grand souvenir de lui ici comme maire de Nantes", confie un autre militant. "On veut donc le remercier pour ce qu’il a fait pour Nantes et pour la France pendant ces deux ans", ajoute-t-il.
Pour Marie, qui n’est pas militante PS mais simple citoyenne, il était important, aussi, d’être là pour "défendre le bilan de Jean-Marc Ayrault à la tête du gouvernement". "Ça a été deux années difficiles bien sûr, mais je pense qu’il n’a pas démérité", confie la jeune femme. "Clairement il y a des choses très bien qui ont été faites", estime-t-elle, regrettant "toutes les critiques à son encontre".
Chauffeur et gardes du corps. Visiblement ému par cet accueil chaleureux, Jean-Marc Ayrault a pris de longues minutes pour saluer ses supporters. Puis l’ancien Premier ministre a quitté la gare de Nantes, dans sa voiture avec chauffeur, accompagné de ses gardes du corps. Des avantages qu’il conservera à vie en tant qu’ancien Premier ministre.
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