Il était appelé pour jouer les pompiers. Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, a essayé lundi de pacifier les ténors de l'UMP à Paris, au cours d'une réunion jugée tendue par plusieurs participants. En toile de fond : la guerre entre Rachida Dati et François Fillon, qui visent la même circonscription en 2012.
La rencontre, destinée à évoquer les tensions internes après l'échec des sénatoriales, "a été squizzée par le duel Dati-Fillon", a ainsi rapporté Brigitte Kuster, maire du XVIIe arrondissement. A en croire certains, Rachida Dati, qui a accusé François Fillon d'avoir acheté des élus pour s'implanter dans la circonscription, n'a pas fait dans la dentelle.
"Un règlement de comptes"
Selon un participant, "c'était plutôt un règlement de comptes et ça a été très violent entre Rachida Dati et Philippe Goujon", patron de la fédération UMP de Paris et maire du XV. Philippe Goujon s'était interrogé dans la journée : "On se demande si Mme Dati est encore dans la majorité".
"Il y a eu l'extrême virulence de Rachida Dati d'une part et l'immobilisme du président de la fédération d'autre part", a raconté un autre témoin. "Cela a dû être difficile pour M. Copé de se retrouver devant des élus s'arrachant la tête", a-t-il noté.
L'UMP nationale critiquée
D'après Brigitte Kuster, le secrétaire général de l'UMP a dit que la situation "n'allait pas se régler avec une baguette magique". Il a également affirmé qu'il entendait agir "sans blesser ni humilier personne".
A la sortie de la réunion, le bilan était plutôt mitigé. Certains se sont dits satisfait d'avoir "pu avoir un véritable échange". Mais d'autres, comme Alain Destrem, conseiller de Paris, s'en sont pris à l'UMP nationale, déplorant l'absence de "communiqué du patron du patri pour expliquer que Mme Dati est allée beaucoup trop loin dans ses propos".