C'était la première fois qu'un président français socialiste se rendait au Forum économique mondial de Davos, en Suisse. Vendredi, François Hollande a saisi l'occasion de son discours devant un parterre de 2.000 décideurs pour les appeler à lutter contre le terrorisme. "La réponse doit être globale, internationale, partagée entre les Etats qui sont en première ligne, les gouvernements, mais aussi les entreprises, notamment les plus grandes, qui ont aussi à intervenir, a-t-il déclaré, appelant aussi "le système financier" à couper les sources de financement du terrorisme.
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Plaidoyer pour "l'économie verte". Initialement, François Hollande avait prévu de s'exprimer principalement sur le climat, dans la perspective de la conférence mondiale qui se tiendra à Paris en décembre prochain. Mais les attentats ont changé la donne, et le terrorisme est devenu le sujet numéro un. Le chef de l'Etat a tout de même consacré une large partie de sa déclaration à cette "autre menace, celle qui pèse sur l'avenir même de la planète", celle du "réchauffement climatique". "C'est le grand défi du XXIe siècle", a affirmé François Hollande. "Des capitaux doivent s'investir massivement dans l'économie verte", a réclamé le chef de l'Etat, soulignant que le fonds vert de l'ONU qui doit financer des actions contre le réchauffement climatique dans les pays émergents et pauvres n'a recueilli que 10 milliards de dollars alors que "100 sont nécessaires" chaque année.
"L'économie doit aussi être regardée comme un élément de sécurité", a également insisté François Hollande, renchérissant: "nos intérêts sont communs à condition que nous prenions nos responsabilités".
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