De nouvelles révélations dans l’affaire DSK

Dans le livre à paraître jeudi, on y apprend notamment la réaction d'Anne Sinclair.
Dans le livre à paraître jeudi, on y apprend notamment la réaction d'Anne Sinclair. © Reuters
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Caroline Vigoureux
Le livre à paraître jeudi Le roman vrai de DSK révèle de nouveaux éléments.

Une première version était parue le 5 mai. Quelques jours plus tard, éclatait l’affaire DSK. Le journaliste Michel Taubmann a donc choisi d’éditer une nouvelle version du Roman vrai de Dominique Strauss-Kahn (Editions du Moment), à paraître jeudi. Dans un chapitre intitulé Postface, on y apprend notamment la réaction d’Anne Sinclair ou encore quelques détails sur la rencontre entre DSK et la journaliste Tristane Banon. Sur le fond, aucun enseignement ne peut être tiré de ces révélations mais ces quelques éléments devraient intéresser de près les enquêteurs américains.

 

Le mail d’Anne Sinclair. "Pas de doute sur le fond. Mais très inquiète quand même". Ce sont les mots écrits le 19 mai par Anne Sinclair dans un mail destiné au journaliste Michel Taubmann, rapporte Le Figaro. Ce mail a été écrit au moment où DSK était incarcéré à la prison de Rikers Island et attendait de savoir si le juge lui accorde la liberté conditionnelle ou pas. "Dominique est un homme bien, honnête et droit", assurait-elle au journaliste quelques jours après les faits présumés d'agressions sexuelles."Je crois en lui plus que jamais. Notre couple est d'une solidité à toute épreuve. Nous sortirons de ce drame ensemble, dignes et droits, main dans la main", poursuit l’épouse de DSK, toujours selon le récit de Michel Taubmann.

 

La conviction de la sœur de DSK. Dans une réponse au journaliste datée du 15 mai, Valérie Strauss-Kahn, la sœur de DSK, se dit "sûre qu'il est incapable de violence à l'égard d'une femme". Elle écrit que "Dominique (...) est un homme doux, tout comme [son] frère Marco. Ils ont été élevés par une mère qui les adorait. Mes parents nous ont transmis des valeurs, le respect des droits de l'homme, le respect de la femme, le respect des faibles. Toute notre éducation repose sur la parole, le dialogue, jamais la violence", relate-t-elle. "Dans ma famille, les hommes sont doux (..) Dominique aussi est gentil, généreux, plus sensible qu'on ne le croit. Je ne sais pas ce qui s'est passé à New York mais je peux témoigner que les valeurs de notre éducation sont à l'opposé de toute violence physique. Ni mes frères ni moi n'avons jamais reçu aucune gifle, aucune fessée de nos parents. Je n'ai jamais vu Dominique lever la main sur quiconque", poursuit Valérie Strauss-Kahn.

 

Le récit de Tristane Banon. Dans un livre qu’elle avait publié en 2003, Erreurs avouées, la journaliste raconte sa rencontre avec DSK mais ne fait à aucun moment allusion à une agression sexuelle, rapporte Le Parisien.Avant que le chapitre en question ne soit retiré sous la pression du camp DSK,elle écrivait :"Je n’ai rien vu venir, je l’ai harcelé, même". Selon le quotidien, elle qualifie les réponses de DSK de "belle compilation de déclarations télévisées sans intérêt". Elle raconte aussi les confessions de celui qui est à l’époque député : "A posteriori, toutes les erreurs que j’ai commises dans ma vie auraient pu être évitées. Pourtant, on fait généralement des erreurs parce qu’on a accepté, à un moment ou à un autre, de prendre des risques". Il poursuit : "contrairement à une idée reçue, je ne pense pas que l’on commette de moins en moins d’erreurs avec l’expérience ; on en fait juste d’autres, des nouvelles". A la fin de l’un des deux entretiens prévus, DSK lui demande : "Quand vous reverrai-je?". Un récit loin de celui qu’elle avait livré en février 2007, sur le plateau de l’émission Paris Première, où elle avait raconté avoir été sexuellement agressée par l’ancien patron du FMI.