Après presque quatre semaines de polémique autour de l'affaire Bettencourt/Woerth, Nicolas Sarkozy s’est décidé à prendre la parole. Il a rendez-vous lundi soir, à 20h15, sur France 2 lors d’une émission spéciale, d'une heure, avec un seul intervieweur, David Pujadas.
"Tous les sujets seront abordés" y compris l'affaire Bettencourt, a assuré l’Elysée dimanche. Pressé depuis une semaine par sa majorité de prendre la parole, le chef de l’Etat s'efforcera de relativiser la grosse polémique politique actuelle. La tourmente de l'affaire Bettencourt, où le nom du ministre du Travail Eric Woerth est cité ainsi que celui de son épouse, a tout écrasé sur son passage.
De profonds changements ?
Nicolas Sarkozy devra s’efforcer de répondre aux voix, à gauche mais aussi dans la majorité, qui réclament un remaniement "profond" et rapide. François Bayrou (MoDem) a appelé dimanche "d'urgence" à un "sursaut républicain" sur Europe 1. Jusqu’à maintenant, les appels à ce remaniement restent lettre morte : Nicolas Sarkozy l’envisage pour le mois d'octobre, n'ayant pas l'intention de "se laisser dicter son calendrier".
Lundi, le président de la République devrait alors renouveler son soutien à son ministre Eric Woerth. "Eric est l'honnêteté faite homme", avait-il dit le 30 juin devant des députés UMP à l'Elysée. Pas question de le limoger car "ça voudra dire qu'il y a donc quelque chose" à lui reprocher.
L’affaire Woerth/Bettencourt mais pas que
Nicolas Sarkozy devrait également revenir aux problèmes de fond, à commencer par la réforme des retraites. Relégué au second plan par la polémique de ces derniers jours, le chef de l’Etat devrait s’atteler à parler de la réforme, qu’il considère comme l'une des plus importante de son quinquennat. Cette réforme doit être examinée mardi en Conseil des ministres.
L’Elysée a également expliqué dimanche que les Français attendaient du chef de l'Etat qu'il donne "le cap pour les mois et années à venir", qu'il fasse un "diagnostic précis de l'état de la France", s'exprime sur la situation économique et les réformes à venir dans la crise et pour la sortie de crise" et parle de l'emploi. A suivre.