Pour beaucoup d’observateurs, le débat rugueux d’entre-deux-tours de mercredi soir s’est terminé sans KO, avec tout de même une victoire de fait de François Hollande, son adversaire n’ayant pas pu ou su profiter de cette dernière chance pour renverser la tendance. Un sondage Ifop pour Europe 1, Paris Match et Public Sénat montre que cette analyse est partagée par un grand nombre de Français. 42% des personnes interrogées ont estimé, indépendamment de leur vote de dimanche, que le candidat socialiste avait réalisé une meilleure prestation que Nicolas Sarkozy, qui récolte lui 34% des réponses. 17% des sondés décrètent un match nul.
Sans surprise, les électeurs des deux candidats ont trouvé leur favori meilleur que l’adversaire. En revanche, les électeurs de François Bayrou saluent la prestation de François Hollande à 32%, contre 30% à Nicolas Sarkozy. Le candidat UMP peut se consoler avec l’avis des électeurs de Marine Le Pen, 45% d’entre eux l’ayant trouvé meilleur, contre 23% à son adversaire socialiste. Enfin les électeurs de Jean-Luc Mélenchon ont préféré à 68% la prestation de François Hollande, contre 12% pour Nicolas Sarkozy.
Chacun ses thèmes
En tant que "président rassembleur", François Hollande remporte la mise. 47% des personnes interrogées l’imaginent "capable de rassembler les Français", quand ils ne sont que 27% pour Nicolas Sarkozy. Le candidat PS est aussi jugé plus "à l’aise" (46% contre 35%), plus "rassurant" (43% contre 33%) ou encore plus "sincère" (43% contre 30%). Si les deux candidats sont pareillement "courageux", "déterminés" ou "convaincants" aux yeux des personnes sondées, Nicolas Sarkozy a en revanche été perçu comme plus "combattif" (48% contre 37%) et comme plus "compétent" (46% contre 36%).
Enfin au niveau des thèmes de campagne, chacun sa chasse gardée, au vu du sondage. Sur l’école et l’éducation, la moralisation de la vie publique, le chômage ou encore le pouvoir d’achat, c’est François Hollande qui l’emporte, parfois largement. En revanche, Nicolas Sarkozy a été jugé plus convaincant sur l’immigration, la dette publique ou encore la lutte contre l’insécurité.