Alors que Bruno Le Maire est devenu mardi le huitième candidat officiel à la primaire à droite pour l’élection présidentielle 2017, Denis Tillinac en connaît déjà le vainqueur : "Marine Le Pen", selon lui. "Les primaires, ce n'est pas la culture de la droite, ils (les candidats) vont arriver à l'approche de la présidentielle dans un état lamentable, ils vont se tirer dans les pattes’", estime l’écrivain. "Quand ils jouent ce jeu-là à droite, ils se prennent souvent les pieds dans le tapis." C'est donc, de son propre aveu, avec une "curiosité un peu lasse et désemparée" que Denis Tillinac, un proche de l'ancien président de la République Jacques Chirac, va suivre cette primaire, élection dans laquelle il avoue n'avoir pas de préférence pour un candidat en particulier.
"Il manque Bayrou, donc ça fausse tout". "(Nicolas) Sarkozy est le plus entraînant, (Alain) Juppé le plus sécurisant, (François) Fillon incarne plus une France conservatrice, enracinée dans le catholicisme des provinces... Et, en plus, dans cette primaire, il manque (François) Bayrou, donc ça fausse tout", estime l'écrivain, auteur fin 2014 d'un Dictionnaire amoureux de la France. Denis Tillinac, qui concède que Le Maire incarne "une nouvelle génération de dirigeants mais pas forcément une nouvelle politique', regrette l'aura de Jacques Chirac. "Il s'imposait par son charisme, il incarnait physiquement la France. C'est quelqu'un qui, spontanément, était homme d'Etat", insiste-t-il. L'écrivain explique qu'il continue de rendre visite à l'ancien Président, âgé de 83 ans et "affaibli par la maladie".