Un Français sur deux environ a boudé les urnes dimanche, au second tour des élections départementales. L'abstention a atteint 50,02%, selon la totalisation nationale définitive du ministère de l'Intérieur, soit un niveau légèrement supérieur à celui du premier tour, dimanche dernier (49,83%). Sur 40.334.807 inscrits, 20.160.862 électeurs se sont déplacés aux urnes, tandis que 20.173.945 se sont abstenus. Ce taux de 50,02% est toutefois nettement inférieur à celui des cantonales de 2011 (55,29% au second tour), même si cette élection n'avait concerné que la moitié des départements, et s'était donc trouvée moins médiatisée.
Comme au premier tour, ce sont les départements plus ruraux qui ont voté le plus, alors que la région parisienne fermait la marche. Le profil des abstentionnistes est resté similaire : plus souvent jeunes (73% d'abstention chez les 18-24 ans, 59% chez les 25-34 ans), employés (58%), ouvriers (53%), selon une enquête Opinionway diffusée dimanche. Et 47% des électeurs de François Hollande au second tour de la présidentielle se sont abstenus, 33% de ceux de Nicolas Sarkozy, au vu de ces données.
Les cantonales, devenues les départementales, sont un scrutin où la participation est allée decrescendo depuis la moitié des années 1980 (pic à 70,3% au second tour des cantonales de 1982), surtout lorsqu'elles sont dissociées d'un autre type d'élection (municipales, régionales). Les prochaines régionales auront finalement lieu en décembre, sur la base de la nouvelle carte des régions.
>> A quoi ressemble le quotidien d'un conseiller départemental ? Europe 1 vous répond :
>> LIRE AUSSI - Voici la nouvelle carte des départements