L'INFO. Le premier ministre dramatise, fait campagne avec force contre le Front national. "Il faut que les Français ouvrent leurs yeux, les candidats (du FN) sont à l'image de ce qu'est le FN, les candidats sont à l'image de ce qu'est la famille Le Pen, les candidats sont à l'image de ce qu'est Jean-Marie Le Pen aux calembours insupportables", a-t-il ainsi lancé lundi soir lors d'un meeting à Evry. Pourtant, selon les informations d'Europe 1, les socialistes et les membres du gouvernement, en privé, n’imaginent pas du tout le FN être le premier parti de France à l'issue des départementales.
"L’UMP sera le premier parti de France et le FN sera derrière". Hors micro et hors caméras, les barons du PS retrouvent leur calme. Finie l'hystérie FN. "L’UMP sera le premier parti de France et le FN sera derrière", voilà ce qu'assure à Europe 1 un des piliers de la majorité. Même son de cloche auprès d’une ministre en campagne, qui assure que les républicains ne franchiront jamais le pas et que les Français ne veulent pas de frontistes dans des échelons de proximité comme les conseils généraux.
"Ils auront au mieux le Vaucluse". Au sommet de l’Etat, on relativise également les pronostics des sondeurs. Lundi, une enquête d'opinion de l'Ifop pour Europe 1 plaçait ainsi le FN en tête avec 30% des intentions de vote. Mais à ceux qui expliquent que l'extrême droite pourrait remporter trois départements, la réponse fuse dans la bouche d’un proche de François Hollande : "ils auront au mieux le Vaucluse". Les grandes déclarations du Premier ministre, sur l’air de "j’ai peur, le FN est aux portes du pouvoir", n'ont qu'une seule vocation : mobiliser les socialistes et leur donner envie de sortir de chez eux.
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