Les amendes de stationnement à 17 euros disparaîtront-elles un jour ? C’est en tout cas le souhait de Louis Nègre, sénateur UMP des Alpes-Maritimes, qui a remis un rapport au ministre des Transports pour promouvoir la "dépénalisation" et surtout la décentralisation des PV de stationnement. Concrètement, cela signifierait que les "amendes" seraient remplacées par des "contributions forfaitaires", dont chaque collectivité locale fixerait elle-même le montant.
"L’amende pourrait être adaptée à la tarification"
La première idée de l’élu UMP, c’est de taxer là où ça coince le plus. "L’amende pourrait être adaptée à la tarification, par exemple, du prix du stationnement payant", a proposé Louis Nègre. "Elle pourrait être supérieure à 17 euros dans les secteurs où la demande est extrêmement forte et où le prix du stationnement peut atteindre 4 euros par heure." Le sénateur a précisé que le montant pourrait évoluer "inversement, dans l’autre sens", dans les zones moins urbaines.
Car, l'objectif in fine, c'est aussi de fluidifier le trafic à l’échelle de la cité. "On constate des villes qui sont asphyxiées, on a des embouteillages, on a par exemple entre 10 et 15% des automobilistes qui ne font que tourner en rond pour trouver des places de stationnement", a expliqué sur Europe 1 Louis Nègre. Pour résumer : "il y aurait une possibilité d’adapter le tarif de cette contribution forfaitaire à la situation locale, afin de mieux gérer les problèmes de la cité, de la faire mieux fonctionner."
Les collectivités locales applaudiraient
Pour Louis Nègre, ce système, déjà testé à l’étranger, a fait ses preuves. "On n’a qu’à regarder un certain nombre de villes étrangères qui ont dépénalisé, décentralisé", a-t-il développé. "On s’aperçoit qu’à ce moment-là, vous avez une meilleure circulation, qui est plus fluide, vous trouvez davantage de places de stationnement, et donc vous rendez un meilleur service, en priorité d’ailleurs, aux automobilistes. Vous avez moins d’embouteillages", a assuré l’élu des Alpes-Maritimes.
Cette mesure, si elle était adoptée par le gouvernement, pourrait faire enrager les automobilistes. Impopulaire ? Louis Nègre assume. "La politique, ce n’est pas être démagogue, c’est gérer la ville, c’est essayer de rendre meilleur service à l’ensemble des usagers", a-t-il rétorqué. Mais si l’opinion n’apprécierait pas, les collectivités locales, elles qui réclament cette décentralisation depuis plusieurs années, applaudiraient des deux mains cette manne financière supplémentaire.