INTERVIEW E1 - Alors que François Hollande va demander à ses partenaires la levée de l’embargo interdisant d’armer la rébellion syrienne, François Bayrou a fait part vendredi matin sur Europe 1 de son très grand scepticisme sur le sujet. "Il y a là un très grand risque pris", a estimé le président du MoDem.
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"Livrer des armes, ça veut dire qu’on va se lancer dans la surenchère de livraisons d’armes. Car de l’autre côté, la Russie ou l’Iran vont livrer des armes au régime", a développé François Bayrou. "Deuxièmement, à qui livre-ton des armes ? Il y a sûrement des gens très bien dans l’opposition syrienne. Mais il y a aussi des fondamentalistes. Troisièmement, cette décision ne prend pas en compte le fait qu’il ne s’agit pas seulement d’une guerre d’un dictateur contre son peuple, mais aussi d’une guerre communautaire. J’appelle à la prudence, à la retenue et à la réflexion."