"On voit qu’il restait, hélas, un certain nombre de difficultés cachées sous le tapis : quand je vois les plans sociaux qui sont annoncés comme pour les entreprises Doux hier, on voit que pendant la campagne électorale on nous a caché un certain nombre de mauvaises nouvelles", a déclaré Claude Bartolone, député PS de Seine-Saint-Denis, invité dimanche matin du Grand Rendez-vous Europe1 - i>TELE - Le Parisien - Aujourd’hui en France.
Et l'élu socialiste d'ajouter : "on a eu sur ces dernières années une augmentation d’1,2 millions du nombre de chômeurs.
"Pour vous donner une idée, dimanche compris, c’est 657 chômeurs supplémentaires par jour avec le gouvernement précédent", a-t-il dénoncé :
Également invité du Grand Rendez-vous, Claude Guéant a défendu le bilan du quinquennat Sarkozy. "Bartolone, comme Monsieur Hollande pendant toute la campagne et malheureusement maintenant qu’il est président de la République, feignent d’ignorer complètement qu’il y a des crises dans le monde. La crise des subprimes, c’est pas la faute de la France", a-t-il répondu.
PSA Aulnay : "maintenir le travail sur place"
Député PS de Seine-Saint-Denis, où est située l'usine PSA Aulnay-sous-Bois, Claude Bartolone s'est attardé en particulier sur ce site, menacé de fermeture selon des documents révélés par la CGT. "PSA Aulnay, c’est peut-être la pire des entreprises en difficulté dans la mesure où, quels que soient les résultats du groupe PSA, on se retrouve dans une situation catastrophique qui pourrait avoir un impact terrible, à la fois pour les salariés qui travaillent actuellement pour PSA Aulnay et les sous-traitants", a-t-il prévenu.
"Aujourd’hui, lorsqu’on discute avec les responsables de PS, la véritable question, c’est qu’ils ne savent même plus quel est le véhicule qui peut être fabriqué en France parce qu’il sont notamment sur le milieu de gamme, pris dans la concurrence avec un certain nombre de fabricants étrangers mais aussi français avec Renault. Ces derniers, avec la politique de low cost, fabriquent à extérieur de la France et revendent un certain nombre de ces véhicules en France", a détaillé Claude Bartolone.
"Du coup, ils (PSA) sont mal positionnés sur le haut de gamme parce que malheureusement la recherche en France et le partenariat entre l’État et les entreprises ne s’est pas faite", a-t-il regretté, avant d'ajouter : "il faut mobiliser tout ce qui est possible de mobiliser pour maintenir le travail sur place".
"Une véritable responsabilité de l’Etat" sur l'automobile
Toujours à propos de l'industrie automobile française, Claude Bartolone a également mis en cause l'action de l'État, à ses yeux inefficace. "Là, il y a une véritable responsabilité de l’État. Quand je vois comment les Américains ont reconquis leur place en ce qui concerne l’automobile, lorsque je vois ce qui a été fait entre le gouvernement américain et les grande entreprise de l’automobile : cela a manqué à la France", a-t-il souligné.
Avec le nouveau gouvernement socialiste, "il y a a la fois une logique de court terme pour sauver les emplois industriels et qu’il puisse de nouveau y avoir une véritable ambition pour l’industrie de l’automobile en France. Il y a, comme l’ont démontré les Allemands, une possibilité, une place pour l’industrie automobile dans notre pays", a poursuivi Claude Bartolone.