Désir : "un malaise profond des jeunes"

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Le n° 2 du PS estime que le pouvoir méprise les jeunes qui s’opposent à la réforme des retraites.

La polémique sur l’implication des lycéens dans la mobilisation contre la réforme des retraites s’intensifie de jour en jour. Jeudi, plusieurs incidents ont marqué les manifestations de jeunes. Un lycéen a notamment été blessé au visage par un tir de flashball à Montreuil. Le gouvernement n’en finit plus de dénoncer l’irresponsabilité de ceux qui font descendre les jeunes dans la rue.

L’opposition, de son côté, martèle que les lycéens ont une volonté propre. "Il ne faut pas considérer que quand des jeunes, des étudiants, des lycées, s’expriment sur des sujets qui les concernent, ils sont manipulés", a lancé Harlem Désir vendredi matin sur Europe 1. "Cette génération, je l’appelle la génération responsable. Il ne faut pas être condescendant à leur égard, leur répondre sur le fond. Ils expriment un malaise profond vis-à-vis d’un gouvernement anti-jeunes, qui ne cessent de les mépriser."

"Rester exemplaire"

Sur les incidents, Harlem Désir point la responsabilité des forces de l’ordre. "On ne répond pas aux jeunes à coup de flashball dans l’œil", a déploré le numéro 2 du Parti socialiste. "J’appelle les jeunes à ne pas céder à la provocation, à rester exemplaires dans les méthodes qu’ils choisissent pour s’exprimer".

Quant à les appeler à poursuivre leur mouvement de contestation et à retourner dans la rue, notamment lors de la prochaine journée de mobilisation le 19 octobre : "Ce sont eux qui décident", a estimé l’ancien président du syndicat étudiant Unef-ID.