"Il n’y avait rien à cacher" dans l’audition à l’Assemblée, se justifie le député Lionel Tardy.
Mardi soir, Lionel Tardy apprend que l’audition de Jean-Pierre Escalettes et Raymond Domenech prévue le lendemain devant la commission des affaires culturelles, aura lieu à huis clos, contrairement à celle de la ministre Roselyne Bachelot. Une décision qu’il ne comprend pas, comme d’autres députés, et qu’il entend bien dénoncer.
Mercredi matin, l’élu UMP entre donc avec son ordinateur portable à l’Assemblée nationale. Même s’il contrevient au règlement, Lionel Tardy ne se cache pas pour tweeter, avouant même avec ironie dans un mini-messages être "le traître". "J’avais mon ordinateur portable, comme je le fais souvent en séance, connecté sur la liaison wifi de l’Assemblée nationale", raconte le député au micro d’Europe1.fr.
15 tweets plus tard, il reçoit un "carton rouge" . "Certaines personnes se sont rendues compte que je tweetais. Et derrière, un huissier m’a demandé gentiment d’arrêter", explique Lionel Tardy.
"Pas de quoi fouetter un chat"
Mais, dans les propos rapportés, "honnêtement, il n’y avait pas de quoi fouetter un chat", estime Lionel Tardy. Parmi ses mini-messages : "la une de l'Equipe a tout déclenché" dit Raymond Domenech, l’ex-sélectionneur des Bleus.
Ou "dans le bus j'ai été confronté a un MUR jamais vu au cours de mes 50 ans dans le foot" affirme Jean-Pierre Escalettes, l’ancien président de la Fédération française de football.
Fin de la séance : Lionel Tardy reste avec la désagréable impression que le linge sale aurait pu être lavé au grand air, publiquement. Ce huis clos, "ce n’est pas une bonne image pour le football français", estime le député. Une fois sorti de l’Assemblée, Lionel Tardy a d’ailleurs posté un nouveau mini-message pour préciser : "Le compte-rendu de l'audition de Domenech et Escalettes sera disponible sur le site de l'Assemblée nationale d'ici 3 jours".