"J'ai décidé d'être candidat à l'élection présidentielle". C'est par ces quelques mots que Dominique de Villepin, invité dimanche du journal de 20 Heures de TF1, a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle.
Villepin promet des "surprises"
"Les Français souffrent et je ressens comme beaucoup de Français que la France est humiliée quand elle subit la loi de la République des partis", a-t-il expliqué. "Je veux rassembler tous les Français, ceux de gauche, ceux de droite, ceux du centre", a ajouté le fondateur de République solidaire, qui n'a jamais brigué jusqu'à présent le suffrage universel.
"Vous verrez que dans cette campagne de 2012, il y aura des surprises, beaucoup de surprises", a par ailleurs garanti l'ex-Premier ministre. "J'ai confiance dans la capacité des Français à discerner ce qu'est l'intérêt général et à quel point plus que jamais l'union nationale s'impose à nous tous", a poursuivi cet ennemi juré de Nicolas Sarkozy.
La vérité n'est pas "à droite, à gauche ou au centre"
L'ancien ministre des Affaires étrangères, qui avait prôné "l'unité nationale" il y a quelques semaines a une nouvelle fois lancé un appel au rassemblement. "On peut très bien poursuivre avec le même (...) pour encore cinq ans. Dix ans, c'est long", a-t-il dit au sujet de Nicolas Sarkozy, ajoutant : "Mais si nous nous mettions tous ensemble, rassemblés, pour conduire les affaires de la France...". "Je ne crois pas qu'il y ait la vérité à droite, à gauche ou au centre", a conclu Dominique de Villepin, estimant nécessaire "une République de citoyens : il faut que les Français se réveillent".
Le député UMP Jean-Pierre Grand, président de République solidaire, parti fondé par Dominique de Villepin, s'est félicité dimanche de la candidature de l'ancien Premier ministre dont la voix "ne pouvait être absente du débat présidentiel". Mais cette nouvelle candidature à droite est une mauvaise nouvelle pour l'Elysée. Le ministre de la Santé Xavier Bertrand avait renouvelé dimanche son souhait de voir Dominique de Villepin rejoindre "le plus tôt possible" le camp de Nicolas Sarkozy face auquel il était entré en dissidence.
Pour l'instant, la candidature de Dominique de Villepin ne dépasse pas 1% des intentions de vote dans les sondages d'opinion.