La ministre du Logement Cécile Duflot a défendu jeudi à Lyon son "plan d'urgence" pour loger les sans-abri à l'approche de l'hiver, alors que "les besoins sont immenses" dans une "situation budgétaire extrêmement contrainte".
"Les besoins sont immenses, c'est certain. En même temps, chacun le sait, on est dans une situation budgétaire extrêmement contrainte", a déclaré Mme Duflot à la presse, après la visite d'un centre d'hébergement à Lyon. Quelque "900 personnes par jour depuis septembre s'inscrivent en plus au chômage, c'est une réalité humaine, sociale, vraiment difficile", a-t-elle souligné, assurant que le gouvernement fait "tout ce qu'il est possible de faire pour répondre à cette situation".
Selon elle, "près de 19.000 places nouvelles" sont mobilisables pour cet hiver. "Les places ouvertes répondent aux besoins identifiés aujourd'hui. Si, comme il est constaté depuis septembre, la tendance est à l'aggravation de la situation, alors nous trouverons les moyens" mais "dans un cadre extrêmement contraint", a insisté Mme Duflot. "Il faut qu'on ait les moyens de pouvoir héberger dans de bonnes conditions, c'est-à-dire de ne pas recourir de façon massive à des hôtels, ce qui permet aussi une économie de moyens", a-t-elle expliqué. "Le plan d'urgence hivernal sera en place dès le 1er novembre" mais "tout le monde est en situation pour que les ouvertures de places se fassent le plus rapidement possible, et pas en fonction de la température extérieure", a-t-elle conclut.
Pour les associations chargées de venir en aide aux plus démunis, ce plan présente toujours "un problème de crédibilité budgétaire".