L'INFO. Sortie du gouvernement à l’arrivée de Manuel Valls à Matignon, Cécile Duflot est, depuis, très critique envers l’action de l’exécutif. Alors que le projet de loi sur la transition énergétique sera débattue à l’Assemblée nationale ce mercredi, l’ancienne ministre, invitée d’Europe 1, a estimé qu’on "peut arriver à en faire un bon texte d’ici la semaine prochaine et d’ici le vote. Je fais de la politique depuis des années car je pense que les écologistes disent la vérité. On l’a vu à Montpellier : le dérèglement climatique n’est pas quelque chose qui arrive à mes enfants, c’est ce que je croyais il y a 15 ans. Non, c’est maintenant. Si on ne s’attache pas aux racines du problème, on va laisser une planète en difficulté."
"On a été habitué à gaspiller." Interrogée sur l’objectif affiché de réduire de 50% notre consommation d’énergie d’ici 2050, l’ancienne ministre ecolo juge que "c’est un bon objectif, car on a été habitué à gaspiller. Mais on peut avoir un bon objectif, s’il n’y a pas de volonté politique derrière et pas de moyens, on n’y arrivera pas. C’est maintenant qu’il fait être courageux politiquement !"
L'interview de Cécile Duflot sur Europe 1 :
"On n’a pas de planète de secours". En 2015, la France accueillera la conférence mondiale sur le climat, un rendez-vous attendu par la députée de Paris car "c’est un moment où on va décider de s’occuper de notre planète. On n’en a qu’une, on n’a pas de planète de secours. Si nous sommes le pays hôte et que nous ne sommes pas exemplaires, comment voulez-vous préparer de bonnes discussions ?"
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"Les écologistes seront intransigeants". Concernant la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, très coûteuse et sur laquelle Ségolène Royal est très floue, Cécile Duflot assure que "les écologistes seront intransigeants sur les garanties et la mise en œuvre. Si on met en œuvre le projet de loi tel qu’il est aujourd’hui, cela veut dire que d’ici 2025, il faut fermer une vingtaine de réacteurs. Nous sommes une exception dans le monde. On a vu les conséquences potentielles avec ce qui s’est passé à Fukushima…Donc oui, il faut de la volonté. Et si j’étais convaincue de la volonté du gouvernement en faveur de la transition énergétique, je pense que j’y serais restée. Oui, j’ai des doutes, mais tout le monde peut se réveiller."
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2017 ? "On verra…" Le député écolo Noël Mamère a assuré dans une interview que Cécile Duflot serait la candidate des Verts en 2017. Info ou intox ? "On verra…Mais d’ici là, il y a beaucoup de combats à mener."