La ministre écologiste du Logement, Cécile Duflot, a jugé dimanche impossible juridiquement de s'opposer aux forages pétroliers autorisés pour Shell au large de la Guyane française, qui avaient été dans un premier temps suspendus par le nouveau gouvernement.
Les défenseurs de l'environnement soupçonnent ce dossier d'avoir motivé la mutation de Nicole Bricq de l'Ecologie au Commerce extérieur à l'occasion du remaniement ministériel de jeudi dernier, jour où elle perdait son arbitrage sur les forages. Elle s'y était initialement opposée mais cette décision a été annulée. Cécile Duflot a dit au Grand Jury RTL-le Figaro-LCI qu'elle voyait ce revirement sur ce dossier, qui fut un cheval de bataille des écologistes, comme inéluctable juridiquement. "Juridiquement et dans l'état actuel du code minier, il n'y a pas de possibilité de déroger à cette décision qui a été prise il y a plus de dix ans", a-t-elle dit.
L'ancienne patronne du parti écologiste se prononce donc pour une refonte du code minier. Cette décision, si elle était prise, ne changerait rien au problème guyanais. Cécile Duflot a cependant dit penser que la nouvelle ministre de l'Environnement, la socialiste Delphine Batho, aurait des "entretiens" avec Shell pour s'assurer que les forages en grande profondeur seraient réalisés en parfaite sécurité.