Alors que Daniel Cohn-Bendit a dit sa crainte de voir le candidat du parti écologiste faire 3% à l’élection présidentielle de 2012 dans les colonnes du journal Le Monde, la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts a précisé vendredi sur Europe 1 qu’elle "ne partageait pas cette crainte".
"On fait de la politique avec détermination et conviction. Si les écologistes avaient commencé leur engagement politique en regardant les sondages ou en craignant de faire des mauvais scores, on n’aurait jamais eu d’écologie politique. Je crois que c’est très important de faire vivre le débat démocratique et l’écologie politique", a rappelé Cécile Duflot.
"Je ne suis pas spécialement optimiste", a cependant nuancé la secrétaire nationale. "J’ai vécu la dernière campagne présidentielle et ce qui était caractéristique, c’est que les écologistes étaient divisés. José Bové était candidat, Dominique Voynet était candidate et Nicolas Hulot avait envisagé d’être candidat. La grande différence, c’est que désormais avec ce mouvement qu’est Europe Ecologie les Verts, les écologistes sont rassemblés", a-t-elle précisé. "C’est sur cette dynamique qu’on va construire quelque chose".
La secrétaire d'EELV a souligné qu'il y avait aujourd'hui "deux fois plus d’adhérents qu'il n'y a jamais eu dans toute l’histoire de l’écologie politique. Il y a une vraie volonté de rassemblement".
Alors que Daniel Cohn-Bendit a boudé le congrès de La Rochelle, Cécile Duflot a rendu hommage à "une personnalité unique dans l'histoire de la vie politique française de ces cinquante dernières années". "Sans son génie politique, Europe Ecologie-Les Verts n'existerait pas", a t-elle conclu.