La ministre du Logement Cécile Duflot a rappelé jeudi qu'il n'y pas que les réquisitions pour loger les sans toit, et a appelé "tout le monde à se mobiliser", services publics en particulier, pour signaler des bâtiments vides d'administrations et d'institutions, difficiles, selon elle, à identifier. "La réquisition n'est pas nécessaire quand tout le monde y met de la bonne volonté", a déclaré Mme Duflot à Mérignac, en banlieue de Bordeaux, où elle rencontrait des familles relogées depuis quelques jours dans des logements prévus pour du personnel de la Direction générale de l'Aviation civile (DGAC).
Une dizaine de logements, des T4 ou T5 inoccupés depuis des mois ou plus, identifiés par la mairie de Mérignac, ont été mis à disposition en quelques jours, via une convention entre DGAC, préfecture de la Gironde, et un bailleur social, Gironde Habitat, à des familles suivies par Emmaüs, et qui logeaient pour certaines en hôtels. "Il est certain qu'il existe aujourd'hui du patrimoine, des anciens logements d'instituteurs, anciens bâtiments d'habitation de ministères ou de grandes entreprises, qui sont inoccupés et peuvent être mis à disposition" pour une convention entre l'Etat et un bailleur social, une association, a souligné Mme Duflot.
Ce patrimoine caché "est très difficile à identifier", a-t-elle reconnu, donc "il faut sensibiliser à cette question l'ensemble des services publics". "Administrations, professionnels.. tous ceux et celles qui ont connaissance de ces bâtiments ou logements vacants sont invités à en faire part aux services de l'Etat, aux préfets", a ajouté la ministre. "Si tout le monde se mobilise et est réactif, une convention peut être plus utile et rapide que les dispositifs coercitifs", comme une réquisition qui peut prendre des mois.