Le candidat souverainiste à la présidentielle Nicolas Dupont-Aignan a dénoncé mardi dans un supermarché de Lille "l'arnaque" de l'euro, à l'occasion du vingtième anniversaire de la signature du traité de Maastricht. Remplissant deux chariots "de la ménagère", l'un tel qu'il aurait été avant l'entrée en vigueur de l'euro il y a dix ans et l'autre après, Nicolas Dupont-Aignan a démontré que "le passage du franc à l'euro (avait) facilité une hausse des prix scandaleuse" des produits de consommation courante: "+87% pour un kilo de pommes de terre, +116% pour les sacs poubelle", a-t-il donné en exemple, chiffes de l'Insee à l'appui. "En dix ans", votre chariot "a fondu de plus de la moitié. Elle est là, l'arnaque de l'euro", a-t-il lancé à la presse et aux quelques clients du supermarché.
S'insurgeant contre "ceux qui disent aujourd'hui que la sortie de l'euro provoquerait l'inflation", le député-maire d'Yerres (Essonne) a réclamé un "vrai débat" en France pour sortir de la "propagande effrénée" et "grotesque" contre les candidats qui proposent un retour au franc, alors que plus d'un tiers des Français souhaitent sortir de l'euro selon lui. "C'est l'euro (...) qui nous plonge dans une récession impressionnante et qui entraîne la pauvreté de masse", a encore dit le candidat à la présidentielle. En sortir "sera une délivrance", a-t-il ajouté.
Fustigeant le traité de Maastricht et une "Allemagne qui dicte une politique de régression sociale" à la France, Nicolas Dupont-Aignan a réaffirmé sa volonté de "renégocier tous les traités" européens pour "changer radicalement l'Europe" et "retrouver notre liberté de pouvoir vivre dignes".