Moscovici "ne sait plus où il en est". Les explications dominicales du ministre de l’Economie n’ont pas convaincu tout le monde. Nicolas Dupont-Aignan fait partie de ceux-là. Le député de l’Essonne était l’invité d’Europe 1, lundi matin. L’occasion pour le président de Debout la République de revenir sur les annonces de Pierre Moscovici, qui a assuré dimanche que la France ne réviserait pas ses prévisions de croissance pour 2013. "Il ne sait plus où il en est. On se dispute sur 0,1% de croissance mais en vérité, la voiture France est à l’arrêt, elle n’avance plus. Pour qu’il n’y ait pas d’augmentation du chômage, il faut que l’on ait une croissance de plus de 1%. J’aimerais que le ministre (de l’Economie, Ndlr) et le président de la République changent de politique, protègent le pays, baissent les charges des PME. Car pourquoi y aurait-il des résultats alors que l’on fait tout pour qu’il n’y en ait pas ?", a déclaré l’ancien candidat à l’élection présidentielle. "On se bagarre sur des queues de cerises et on ne traite pas les vrais problèmes", a-t-il conclu.
"La même politique suicidaire que la Grèce". Interrogé sur les augmentations des prélèvements obligatoires l’an prochain, Nicolas Dupont-Aignan assure qu’il n’y "a pas de fatalité. Bien sûr que l’on peut échapper aux hausses d’impôts ! Ce qui se passe aujourd’hui en France, c’est ce qu’il s’est passé en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Italie. On a tellement appuyé sur le frein, on a tellement matraqué les gens que les impôts ne rentrent plus. On mène la même politique suicidaire qu’eux, on subit Bruxelles de la même façon. Au Etats-Unis, depuis 2009, il y a trois millions de chômeurs en moins. Et dans la zone euro, dans la même période, il y a trois millions de chômeurs en plus. Donc il faudrait peut-être que l’on réfléchisse non ?"
L’exemple japonais. Chantre du protectionnisme et de la sortie de la zone euro, Nicolas Dupont-Aignan a estimé que, pour sortir de l’ornière, l’exemple à suivre vient du Japon. "Je remarque que les pays qui réussissent aujourd’hui ont un minimum de protectionnisme", a-t-il avancé en préambule, avant de rappeler que l’action du Premier ministre japonais, louée par beaucoup, "c’est exactement la politique qu’[il] avai[t] proposé lors de la campagne présidentielle : baisse de 20% de la valeur de la monnaie, ce qui a relancé les exportations, mise au pas de la banque centrale, baisse des charges des entreprises et l’économie est repartie ! Pourquoi, en France, est-on à ce point aveugle sur ce qui se passe dans le monde "