La campagne d'Eva Joly se fera sous le signe de la restriction budgétaire, selon les informations d'Europe 1. On peut y voir un indice sur le faible espoir d'Europe Ecologie-Les Verts de voir sa candidate franchir la barre des 5%, score à partir duquel l'Etat rembourse la moitié des frais de campagne. Mais c'est aussi parce que les campagnes de 2007, présidentielle et législative, pèsent toujours dans les comptes du mouvement. Dominique Voynet avait fait un peu plus de 1,57% de voix et les frais engagés pour sa campagne, un million et demi d'euros, n'avaient pas été remboursés.
A cela s'ajoute le remboursement de l'achat du siège des Verts à Paris, une ancienne chocolaterie de 900 mètres carrés achetée en 2003 et dont le parti négocie régulièrement le rééchelonnement du crédit. Ce sera donc "une campagne à minima", a expliqué un dirigeant écologiste, avec un budget avoisinant les 2 millions d'euros. A titre de comparaison la campagne de Ségolène Royal avait coûté 10 fois plus. Cela veut dire quatre grands meeting nationaux pas plus.
Mais même avec une campagne à l'économie, les écologistes réfléchissent à des moyens d'amortir les coûts. Ils envisagent par exemple la possibilité de lancer une campagne de souscription auprès des sympathisants ou encore de trouver un assureur qui se substituerait à l'Etat et rembourserait les frais de campagne si Eva Joly n'atteignait pas les 5%.