"Résultat du vote sur la validation de l'accord : adopté à 74 % 96 pour 31 contre 3 blancs". Un tweet de Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts a mis fin samedi à une semaine agitée entre EELV et le Parti socialiste.
A l'issue d'un vote à huis clos, EELV a finalement validé cet accord prévu pour les élections présidentielle et législatives de 2012. Côté programme, de nombreux points d'accord ont été inscrits : retraite à 60 ans à taux plein pour ceux qui ont commencé tôt ou ont eu des métiers pénibles, taxe carbone, réforme fiscale d'ampleur, politique d'immigration, dose de proportionnelle aux futures législatives voulue par EELV (pour 15 à 20% du total des députés), etc.
Tout de même deux désaccords
Concernant le volet électoral, l'accord laisse entrevoir aux écologistes la possibilité de pouvoir former "un groupe parlementaire" à l'Assemblée en 2012. Plus de 60 circonscriptions lui sont réservées par le PS, ce qui pourrait permettre à EELV d'obtenir 25 à 30 siège en cas de victoire de la gauche, et 15 en cas de défaite.
La question d'une entrée au gouvernement des écologistes reste toujours posée malgré cet accord. Ils ont du mal à avaler de n'avoir pas obtenu l'abandon de l'EPR de Flamanville, dans la Manche, et du projet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes. Ces deux désaccords sont d'ailleurs inscrits dans le document global de 30 pages.
Premier accord mercredi
Mardi, les deux partis étaient parvenus dans la douleur à un "accord de mandature" validé par Martine Aubry et Cécile Duflot. il prévoyait, en cas de victoire de la gauche en 2012, une coalition des deux formations à l'Assemblée nationale.
Mais mercredi, une polémique a éclaté après le retrait la veille au soir en Bureau national du PS d'un passage du texte sur le combustible Mox, sur fond de lobbying d'Areva. Le paragraphe est finalement réapparu jeudi après une mise au point des deux camps, signant un retour au calme.