A six mois de la présidentielle, François Hollande fait toujours la course en tête des intentions de vote, selon le baromètre Ifop pour Europe 1 et Paris Match. Le candidat socialiste bénéficie toujours de la dynamique de la primaire et devance Nicolas Sarkozy. Pour autant, son avance se réduit à la faveur du président sortant.
Erosion des intentions de vote pour Hollande
Au premier tour, François Hollande recueillerait 32,5% des intentions de vote. Mais s'il distance toujours Nicolas Sarkozy de sept points, le candidat socialiste perd 2,5 points par rapport au premier sondage réalisé après la primaire. Pour Frédéric Dabi, de l'institut de sondage Ifop, "il y a une sorte d'essoufflement de la dynamique de François Hollande". "Il subit une érosion réelle de son score, liée sans doute à son silence médiatique, à la séquence internationale du G20", analyse-t-il.
Nicolas Sarkozy apparaît donc en position de challenger. Sa progression dans les intentions de vote - +2 points depuis le mois de septembre - reste ténue. Sa forte mobilisation sur la scène nationale, pour la lutte contre la dette, et internationale, avec le sauvetage de la Grèce, ne se traduit pas encore dans les sondages, note l'Ifop.
Le Pen, pas en position d'être au second tour
Marine Le Pen est toujours troisième, avec 19% des intentions de vote. "La candidate du Front national apparaît aujourd'hui moins qu'au printemps dernier en situation de prétendre à figurer au seconde tour de l'élection présidentielle", indique l'Ifop. Derrière le trio de tête, aucun autre candidat ne parvient à passer la barre des 10% d'intentions de vote : François Bayrou obtient 7%, Jean-Luc Mélenchon 6% quant à Eva Joly, elle plafonne à 4,5%.
Au second tour, François Hollande battrait largement Nicolas Sarkozy, avec 57% des voix contre 43% en faveur de son adversaire. L'écart entre les deux hommes se resserre cependant. Au lendemain de la primaire socialiste, le rapport de forces était de 60%-40%. Le président sortant est donc confronté à un défi de taille : parvenir à élargir sa base électorale alors qu'il ne bénéficie que d'une faible réserve de voix. Sondage réalisé du 2 au 4 novembre sur un échantillon de 1.843 personnes, selon la méthode des quotas.