Une visite surprise à la nuit tombée, dans un quartier sensible, juste avant le 20 heures. Le déplacement surprise de François Hollande, lundi, à Echirolles, rappelle celui de Nicolas Sarkozy, le 26 octobre 2005, à Argenteuil.
>> La scène : un même regard vers la fenêtre
Alors qu'il se promène au pied des immeubles, lundi, à Echirolles, le chef de l'Etat est interpellé par une femme : "Mon fils aussi, il a vécu ça. Il n'est pas mort, heureusement. J'allais vous écrire. Vous êtes là aujourd'hui. Ces deux là, il ne faut pas qu'ils soient morts pour rien. Il faut que ça change à Grenoble ou Echirolles. C'est devenu le Texas. On est où là, monsieur le président ? J'ai voté pour vous ! Tous ces gens-là, ils ont voté pour vous !", lui lance cette habitante depuis sa fenêtre. François Hollande la regarde sous l'œil des caméras.
Une scène qui ressemble étrangement à une visite mouvementée de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, le 26 octobre 2005, dans le quartier du Val d'argent à Argenteuil. L'ancien président s'était lui aussi adressé aux habitants qui le regardaient depuis leur fenêtre.
>> La réponse : le ton n'est pas le même
"Vous en avez assez, hein, vous avez assez de cette bande de racailles ? Eh bien, on va vous en débarrasser !", lance Nicolas Sarkozy aux habitants,en ce jour d'octobre 2005.
Là où Nicolas Sarkozy réagissait en s'engageant à débarrasser les quartiers de la "racaille", François Hollande, lui, a adopté un ton plus mesuré, lundi soir, à Echirolles, promettant la "justice" aux habitants. "La sécurité, c'est ce que je suis venu leur apporter, sécurité, justice et réussite", a-t-il assuré.