Le député PS Jean-Christophe Cambadélis, interrogé mardi sur la grève dans les écoles parisiennes contre la réforme des rythmes scolaires, a jugé que le ministre Vincent Peillon n'avait "pas toujours le doigté nécessaire". "Il faut poser avec force l'intérêt de l'école" qui "doit être réformée", a assuré l'élu parisien sur Radio Classique et Public Sénat.
"Vincent Peillon est passionné par l'Education Nationale, il n'a pas toujours le doigté nécessaire pour faire aboutir ce qui est nécessaire", a critiqué l'ex-candidat au poste de Premier secrétaire.
Qu'aurait dû faire le ministre de l'Education? "C'est la concertation avec les organisations syndicales", a répondu M. Cambadélis. "Mais je renverrais dos à dos l'un et l'autre parce qu'aujourd'hui, les organisations syndicales s'arc-boutent sur des principes d'un autre temps et d'un autre âge". "Il fallait lier le nombre de postes, la revalorisation à la réforme, et pas la réforme avant le nombre de postes et la revalorisation", selon lui. "On est dans un moment très ennuyeux parce qu'il est possible que la réforme cale alors que ceci est nécessaire", a-t-il dit. "Il y a un corporatisme oui, qui fait que les organisations syndicales pensent d'abord statut avant pédagogie".