Vincent Peillon a défendu mardi le retour à la semaine de 4,5 jours, appliquée à cette rentrée à près d'un quart des écoliers, soulignant que c'est une "très grande réforme de justice" sociale qui va permettre d'améliorer le niveau des élèves. La réforme des rythmes scolaires vise à donner "un meilleur temps scolaire avec le même nombre d'heures" réparties sur toute la semaine pour que les écoliers apprennent "mieux" à lire, écrire et compter, a dit le ministre de l'Education nationale sur France Inter, rappelant que "25 % des enfants sont en difficulté à l'entrée du collège".
Nous sommes "le pays brocardé dans le monde entier pour l'accroissement des inégalités" et "le deuxième pays dans le monde dans lequel les enfants éprouvent le plus de souffrance à l'école", a-t-il lancé. La réforme permet aussi de proposer des activités périscolaires, a-t-il dit, relevant qu'"aujourd'hui, seuls 20 % des enfants ont droit à un temps périscolaire éducatif, payant d'ailleurs, par exemple le mercredi matin".
Dorénavant, "80 % des enfants pourront avoir accès à ces activités périscolaires - culturelles, sportives, aide aux devoirs... - et elles doivent être gratuites puisque nous avons prévu des financements de l'Etat qui n'ont jamais existé dans ce pays et de la Caisse nationale d'allocations familiales". "C'est un progrès scolaire et périscolaire" et "c'est une très grande réforme de justice", a dit le ministre, rejetant les critiques sur les inégalités entre les activités périscolaires d'une commune à l'autre, certaines proposant de la garderie.
"Nous venons de progresser en rajoutant cette demi-journée et voyez les résistances du pays, de tout le monde ! Nous nous rapprochons de la moyenne européenne qui est de 187 jours. Nous sommes au début d'une grande réforme. On fait le premier pas dans la bonne direction, je vous promets qu'il y en aura d'autres", a dit le ministre.