A l'occasion du séminaire de rentrée de lundi consacré à la France en 2025, quatre ministres interpellent Jean-Marc Ayrault. Quatre ministres : Cécile Duflot, ministre du Logement, Philippe Martin, ministre de l'Ecologie, Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture et Pascal Canfin, ministre du Développement, signent dans le JDD une lettre demandant l'accélération de la transition écologique.
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"La France devra avoir relevé le défi". Dans ce texte, les ministres estiment que "sans une évolution rapide" du système productif actuel, "l'accès aux ressources sera cause de conflits et d'inégalités nouvelles". "La question n'est donc désormais plus de savoir si nous allons faire face à la mutation écologique ou non, mais bien si nous souhaitons la conduire ou la subir", disent-il. "En 2025, la France devra avoir relevé le défi de la transition écologique et prioritairement celui de la transition énergétique", ajoutent-ils.
"Un million d'emplois dans la transition écologique". Cette missive s'accompagne également de propositions concrètes. "Cette économie écologique pourrait s'articuler autour de trois objectifs majeurs : la prospérité, la soutenabilité et la solidarité", disent-ils. Selon les quatre ministres, "la prospérité durable permettra de créer des emplois et de réduire les dépenses contraintes des ménages". Et de préciser : "en engageant dès aujourd'hui, la transition des filières industrielles et du tissu économique, il est possible de créer d'ici à 2025 un million d'emplois dans la transition écologique".
"50 à 250 euros d'économies par mois possibles". Sur la question du pouvoir d'achat, les ministres propose de "réduire les factures d'énergie, de logement ou de transport". Comment ? "Par une mobilisation des pouvoirs publics et un pacte avec les acteurs sociaux". Ainsi pour une grande partie des Français "une rénovation thermique efficace couplée à une meilleure gestion de l'énergie, c'est de 50 à 250 euros d'économies par mois possibles suivant les situations".
Contre les gaz de schiste et les OGM. La soutenabilité exige pour sa part de "ne pas sacrifier ce projet collectif sur l'autel d'une vision datée de l'activité économique". Les ministres dénoncent ainsi les gaz de schiste et les OGM qui "procèdent d'une même fonction et induisent un même risque : ils permettent à certaines industries de garantir leurs perspectives financières mais peuvent par le seul déploiement, mettre en péril l'ensemble des autres activités humaines qui les entourent".
Pour "une nouvelle vague d'innovation". "A l'inverse, la soutenabilité est source d'une nouvelle vague d'innovations technologiques mises au service de tous", poursuivent-ils. Enfin "la condition impérative de la réussite d'une telle transition est de garantir à chacune et à chacun un égal accès aux biens communs : un haut niveau d'éducation et de santé, bien sûr, mais aussi un meilleur accès aux technologies, aux savoirs et au patrimoine naturel".